Le carnage à Ghaza continue, pratiquement, dans l'indifférence générale. La Communauté internationale, l'ONU, en tête, et les puissances occidentales dont les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne assistent, sans broncher, à l'extermination systématique des Palestiniens, de la bande de Ghaza, sous le fallacieux prétexte, que l'entité sioniste a réussi à faire croire, de détruire les tunnels construits par les Palestiniens, pour attaquer Israël, outre la destruction des sites de lancement de roquettes, contre le territoire israélien. Ce prétexte, fabriqué par les faucons israéliens, avec force matraquage médiatique, a ainsi fait croire que les milices du Hamas bombardement, à longueur de journée, de roquettes, le territoire israélien. Bilan, hier vendredi, 1er août, de ce génocide : plus de 1.450 morts palestiniens et 8.300 blessés, contre 63 soldats israéliens tués par la résistance palestinienne. Avec le bombardement, mercredi d'une école de l'UNRWA et un marché à Ghaza, Israël et ses alliés ont, en fait, épuisé leur recours à des artifices pour justifier une ignoble opération militaire punitive contre une population, déjà emprisonnée dans une enclave d'où elle ne peut s'échapper. Après de multiples interventions, un cessez-le-feu de 3 jours devait être observé, à partir d'hier vendredi. Peine perdue, puisque l'armée israélienne a, froidement, violé cette trêve, 6 heures, à peine, après son entrée en vigueur. L'armée israélienne a annoncé, unilatéralement, la fin de la trêve, juste après que des chars avaient ouvert le feu près de Rafah, tuant au moins 50 Palestiniens et en blessant 200, selon des sources médicales. Le motif de cette violation du cessez-le-feu, comme toujours, a été le prétexte fallacieux de tirs de roquettes contre le territoire israélien. MM. Ban Ki Moon et John Kerry, SG de l'ONU et Secrétaire d'Etat US, avaient précisé, à propos de cette trêve, que les «forces sur le terrain resteraient en place», pendant la trêve, ce qui impliquait que l'armée israélienne ne se retirerait pas. Le secrétaire d'Etat américain avait, même, ajouté qu'Israël continuerait des opérations «derrière ses lignes » définies durant le conflit. Beaucoup estiment, en fait, que cette trêve (humanitaire) n'est qu'une manière pour les Nations unies et les Etats-Unis de se dédouaner de ce qui se passe, dans cette enclave, puisque Washington reconnaît que l'armée israélienne doit rester sur place et ne pas se retirer, donc le contraire de ce qu'avait, en réalité, demandé le Hamas, pour un arrêt des combats et le début des négociations sérieuses, pour la fin de ce conflit. Sinon, comment expliquer que l'Egypte, où doit arriver ce samedi une délégation palestinienne, conduite par le Président Mahmoud Abbas, ait annoncé le report de sa médiation après l'annonce de la rupture de la trêve de 3 jours. La délégation palestinienne, dont le mouvement Hamas, se rend, ce samedi, au Caire pour des discussions avec des responsables égyptiens sur un cessez-le feu à Ghaza, expliquait, vendredi, le président palestinien Mahmoud Abbas, à Ramallah, en Cisjordanie . Mahmoud Abbas « a formé la délégation qui ira, samedi, au Caire quelles que soient les circonstances », selon un communiqué de la présidence. Elle doit discuter « des prochaines étapes » pour tenter de mettre fin à l'agression israélienne qui a fait près de 1.500 morts palestiniens et 63 tués, dans les rangs de l'armée israélienne. Dans les territoires occupés, les Palestiniens maintiennent la pression et ont organisé plusieurs manifestations de soutien à la population de Ghaza, comme ils ont dénoncé le massacre qui se déroule, quotidiennement, dans cette enclave isolée du monde, devant les caméras de télévision. Dans une première réaction après l'Algérie, le Royaume wahhabite, par la voix du roi Abdallah, fustige le silence «inexcusable» du monde sur les «crimes de guerre», commis, selon lui, par Israël, à Ghaza. REVOLTE LATINE, LES ARABES TOUJOURS ABSENTS « Nous voyons répandre le sang de nos frères en Palestine, dans des massacres collectifs qui n'ont épargné personne, et dans des crimes de guerre contre l'Humanité, qui ont lieu, au vu et au su, de la Communauté internationale, restée indifférente aux événements de toute la région », affirme le roi. Par contre, la moitié des pays d'Amérique Latine ont stigmatisé, en des termes virulents, cette agression sioniste contre le peuple palestinien. A l'instar du Brésil, du Pérou, de l'Equateur, du Chili ou du Salvador, qui ont rappelé, pour consultations, leurs ambassadeurs en Israël, tous les pays d'Amérique Latine et beaucoup d'Amérique Centrale ont demandé l'arrêt des bombardements et l'ouverture de négociations pour mettre fin, au conflit et au blocus contre Ghaza, imposé même par l'Egypte, qui refuse d'ouvrir le terminal de Rafah, aux populations de Ghaza, fuyant les exactions terroristes israéliennes, en les maintenant, de fait, dans les tenailles d'une armée décidée à massacrer jusqu'au dernier Ghazaoui. Sur le terrain, à Ghaza, la rupture unilatérale par Tsahal du cessez-le-feu, avec des bombardements intensifs sur Rafah, a fait au moins 120 martyrs et plus de 500 blessés, vendredi, en milieu de journée, dont de nombreuses familles entières, décimées par les bombardements. Jeudi, au moins 80 Palestiniens ont été tués, dans des raids de l'aviation et les bombardements de blindés, dans différents quartiers de la bande de Ghaza. De son côté, l'armée israélienne a fait état de la mort de 5 soldats, tués, jeudi soir, par des tirs d'obus palestiniens et la capture d'un officier israélien. Hamas a revendiqué l'opération, portant le nombre de soldats israéliens tués à 63, alors qu'une vingtaine de militaires israéliens ont été blessés durant les accrochages, de jeudi et vendredi. «Le soldat Givati ??a été enlevé, vers 9h30, près de Rafah, lorsque son unité a été attaquée par des hommes armés qui ont émergé d'un tunnel. Il y avait parmi eux un kamikaze», selon le site israélien Time of Israël'.