Le japonais Softbank et l'allemand Deutsche Telekom ont conclu un accord de principe sur une fusion entre leurs filiales américaines, numéros trois et quatre de la téléphonie mobile aux Etats-Unis, Sprint et T-Mobile USA, a rapporté le quotidien économique japonais Nikkei. Un porte-parole de Deutsche Telekom a refusé de commenter ces informations. Nous ne participons pas aux spéculations, a-t-il dit. Huit établissements financiers, dont les trois grandes banques japonaises (Mizuho, Mitsubishi UFJ et Sumitomo Mitsui), financeront cette fusion à hauteur d'environ 39 milliards de dollars pour le rachat de T-Mobile, filiale de Deutsche Telekom, par le groupe Softbank, maison-mère de Sprint. L'association de la clientèle de base de Sprint, qui figure à la troisième place dans le classement des opérateurs de téléphonie mobile, à celle de T-mobile, qui est quatrième, élargirait le marché clientèle à des proportions équivalentes à celle des deux grands américains, Verizon Wireless et ATT, selon le quotidien. La Commission fédérale des communications des Etats-Unis (FCC), qui est le régulateur des télécoms, étudiera cette fusion et le ministère de la Justice devra déterminer si la transaction n'entrave pas les lois de la concurrence. Le président de Softbank, Masayoshi Son, fait campagne depuis plusieurs mois à Washington pour convaincre les régulateurs américains. Softbank détient environ 80% de Sprint, dont il avait pris le contrôle l'an dernier. Sprint est le seul des quatre grands opérateurs à avoir enregistré une baisse de clientèle au 1er trimestre. T-Mobile, détenu à hauteur de 67% par Deutsche Telekom, a enregistré la hausse la plus importante de clientèle sur cette même période.