Le besoin de justice étant un besoin fondamental de la population, tous les moyens humains, matériels et financiers semblent se développer pour permettre au système judiciaire de réaliser dans les meilleures conditions sa noble mission au service du citoyen et de l'Etat de droit. C'est le résumé essentiel que l'on peut tirer de l'allocation prononcée, hier, par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika à l'occasion de l'ouverture de l'année judiciaire 2007/2008. Le chef de l'Etat a souligné toute l'importance que revêt la réforme de la justice. "Un chantier qui n'est pas une fin en soi, mais un moyen transitoire pour promouvoir la justice au niveau des défis qui lui sont imposés par les mutations internes et externes. Une finalité qui a été totalement réalisée", déclare le chef de l'Etat. L'objectif de la refonte du système judiciaire algérien répond, avant tout, au besoin de contribuer à la consolidation de l'Etat de droit en Algérie, favoriser la paix et la stabilité, intensifier le concept en matière de droits de l'homme, de démocratie et de bonne gestion des affaires publiques. Dans cet esprit qui a pris encrage depuis 2003, le chef de l'Etat a relevé l'objectif et le rôle spécifique de la justice algérienne en rapport avec l'amélioration de ses capacités en termes d'organisation, de compétence, de transparence et d'être au service du citoyen. Les résultats de cette réforme sont une évidence qu'on trouve à travers la promulgation de plus de 80 textes législatifs et organisationnels touchant principalement les secteurs sensibles de la chancellerie, à savoir une meilleure organisation, une meilleure qualification professionnelle des acteurs du secteur, l'information en réseaux de l'ensemble des juridictions et des parquets. Le président de la République, dans son allocution, a une fois de plus mis en relief la priorité qu'il accorde à l'indépendance de la justice, et au rôle qu'elle devra jouer sans cesse dans la poursuite et la consolidation de sa place au sein de la société en s'appuyant sur des principes fondamentaux permettant de guider son action avec davantage de profondeur et avec socle la mise en place d'un système judiciaire national dans lequel devra prévaloir toute la promotion d'une justice de qualité, un meilleur service public et une plus grande indépendance. La mission de la justice étant reconnue importante dans la consolidation de l'Etat de droit, se veut ainsi la meilleure voie du retour à la confiance des citoyens et du retour durable à la paix, la stabilité et la sécurité. A cet effet, le chef de l'Etat, devant les hauts responsables de l'Etat, les membres du gouvernement et les cadres du secteur de la justice, a relevé que ce progrès d'appui au secteur de la justice intègre quatre axes : la modernisation de l'appareil judiciaire, la valorisation des ressources humaines, la réforme pénitentiaire et les aspects liés à la législation. Dans ce cadre, le président Abdelaziz Bouteflika a exhorté le gouvernement à mettre en œuvre ce qui a été initié par la réforme du système judiciaire avec comme toile de fond l'adaptation du système judiciaire national aux mutations actuelles et de poursuivre la préparation du pays à composer avec les données de la nouvelle conjoncture internationale, car, faut-il le rappeler, la réforme de la justice constitue dans le programme du président de la République le meilleur vecteur de la bonne gouvernance et figure parmi les principaux facteurs qui définissent le projet de la nouvelle société algérienne. Par ailleurs, plus de 1 200 postes de travail permanents ont été ouverts par le secteur de la justice au cours de l'année 2007. Ces recrutements s'inscrivent dans le cadre des réformes qui visent à améliorer les prestations et à moderniser l'ensemble des structures. Un vaste programme qui se poursuit dans le secteur, notamment la modernisation du système informatique qui joue un rôle important dans la nouvelle politique de fonctionnement des différentes structures juridiques.