Les intoxications alimentaires ou toxi-infections alimentaires d'été sont très fréquentes. Chaque année, en ces mois de chaleur, on note une augmentation du nombre de victimes d'intoxications alimentaires, c'est-à-dire contaminées par un germe présent dans leur alimentation. Les symptômes varient selon le degré de contamination de l'aliment, et se déclarent par un malaise général, des nausées puis des vomissements, souvent des douleurs abdominales et des diarrhées. Le tout s'accompagnant parfois de fièvre. Parmi les plus connus, on trouve les listeria et les salmonelles. L'été est la saison de prédilection de ces intoxications, car la température élevée favorise le développement des bactéries. Celles-ci s'en prennent en priorité aux œufs, aux produits laitiers, aux fromages affinés ainsi qu'aux viandes. Les intoxications alimentaires ou toxi-infections alimentaires d'été sont très fréquentes. Chaque année, en juillet et août, on note une augmentation du nombre de victimes d'intoxications alimentaires, c'est-à-dire contaminées par un germe présent dans leur alimentation.
Symptômes Vomissements, diarrhées et maux de têtes alertent sur la présence d'une intoxication alimentaire. Contractées en milieu collectif (réfectoires ou en fêtes), ces affections, une fois diagnostiquées, peuvent être traitées selon leur gravité. Néanmoins l'été reste leur saison de prédilection étant donné la température élevée qui favorise le développement des bactéries. "Celles-ci s'en prennent en priorité aux œufs, aux produits laitiers, aux fromages ainsi qu'aux viandes", explique un spécialiste en hygiène alimentaire. C'est pourquoi à chaque saison chaude, les acteurs de la santé et du commerce préviennent intensément sur les risques des produits non conformes à la consommation, digérés sans bonnes mesures préventives : mauvaises conditions d'entreposage et de conservation, non-respect de la chaîne de froid, mesures d'hygiène insuffisantes, mets préparés à base de viande ou de volailles... . Des campagnes de sensibilisation s'alternent durant l'été, et comme celle-ci se confondent avec le mois du Ramadhan la vigilance est doublée. Et tout cela pour éviter les désagréments digestifs traduits par les toxi-infections alimentaires individuelles, ou collectives (Tiac), définies par l'apparition d'au moins deux cas groupés d'une symptomatologie similaire, en général digestive, dont on peut rapporter la cause à une même origine alimentaire. Pour ce qui est des salmonelles, rappellent les spécialistes, elles sont responsables de deux grandes catégories d'infections : la gastro-entérite d'origine alimentaire et la fièvre typhoïde. La viande de volaille crue est l'aliment le plus fréquemment contaminé par la salmonella en plus d'autres aliments dont les viandes crues ou insuffisamment cuites, le lait non pasteurisé et les œufs. Migraines, diarrhées, douleurs abdominales, nausées, frissons, fièvre et vomissements sont les symptômes de la salmonellose. La réaction immédiate devant une intoxication alimentaire légère, c'est-à-dire, traduite par des douleurs abdominales, des nausées et des diarrhées nécessite, selon les médecins, une prise d'anti spasmodique et d'antidiabétique si nécessaire. "Il faudra attendre que la crise passe avant de se remettre à manger de nouveau. L'eau est très recommandée en cas de fièvre", conseillent-ils. Avant d'ajouter sur le régime imposé au système digestif : "Boire du bouillon et des boissons légèrement sucrées pour éviter la déshydratation. Mais au terme de quelques heures (48 heures) il est possible de s'alimenter progressivement en privilégiant des aliments "doux" pour le tube digestif comme le riz, les légumes cuits,... avant de se remettre peu à peu au régime normal après le rétablissement total." Par ailleurs les médecins mettent en garde contre ce genre d'infection qui touche les bébés et les séniors du fait de la faiblesse de leurs moyens de défense. "Dès l'apparition des symptômes ils doivent être transportés dans un cabinet médical. Si le risque de déshydratation est important, le médecin peut proposer quelques jours d'hospitalisation. La réhydratation et le traitement médical sont alors administrés par voie intraveineuse." Une attention est également portée aux femmes enceintes de peur d'une infection généralisée ou une méningite. Prévenir vaut mieux que guérir En matière de prévention pour limiter les risques des infections, utritionnistes, hygiénistes et médecins à l'unanimité recommandent le respect de tous les stades de la chaîne alimentaire, de la production à la préparation des aliments. Des gestes basiques, mais importants, comme la vérification des dates de péremption des produits sont indispensables. D'autre part et surtout en pareille période, l'accent est mis sur le respect sans faille de la chaîne de froid, qui ne doit pas être rompue. Et de veiller aux consignes de conservations indiquées sur les emballages. À domicile, l'entreposage des produits et aliments dans le réfrigérateur devrait se faire selon un ordre bien établi : dans la partie la plus froide, du côté du bac à glaçons, on met viandes, charcuterie, petits plats, tandis que dans la zone intermédiaire, dont la température est comprise entre 4 et 6°C, on entrepose les légumes et les fruits. D'autres principes de précautions sont préconisés par les hygiénistes. Ces derniers recommandent l'emballage de façon hermétique de chaque aliment ou plat entamé pour éviter les contaminations croisées. Ils insistent également sur les conserves périmées impropres à la consommation et qu'on peut reconnaître au gonflement de leurs deux faces. Le changement et le nettoyage de la vaisselle entre chaque préparation d'aliments est aussi conseillé, sans omettre le lavage des mains. Il est aussi impératif de contrôler ce que l'on consomme à l'extérieur : glace et viande hachée sont des foyers et des terreaux pour les bactéries si la température idéale n'est pas respectée.
Les mises en garde du ministère du Commerce Pour rappel, le ministère du Commerce avait fait savoir récemment que 1.680 cas d'intoxications alimentaires ont été recensés au niveau national par les services du ministère du Commerce durant le premier semestre de 2014. La majorité de ces intoxications (56,6%) était causée par des conditions commerciales dans lesquelles les produits avaient été vendus (produits périmés, manque d'hygiène, etc…) alors que les autres cas (37,44%) avaient eu lieu lors des fêtes familiales et restaurations collectives, précise un communiqué du ministère. A cet effet, le ministère du Commerce rappelle les commerçants et les consommateurs que la mise à la consommation des denrées alimentaires est soumise à des règles d'hygiène et de salubrité, conformément aux dispositions de la loi. "Les denrées alimentaires ne doivent en aucun cas entrer en contact direct avec le sol, ni être manipulées dans des conditions qui risquent de les contaminer telles que la vente sur la voie publique des produits sensibles: viande, lait, poisson, etc…", a indiqué le ministère. Les produits prêts à la vente doivent être stockés ou exposés dans des conditions "appropriées pour éviter leur altération ou leur contamination", a-t-on ajouté. Le ministère a, en outre, souligné l'importance d'assurer une protection efficace des denrées alimentaires contre le soleil, les poussières, les intempéries et les insectes lors de la commercialisation de ces produits (transport et exposition). Le ministère a, par ailleurs, appelé au respect de la chaîne de froid (bonnes pratiques de conservation) et de bonnes conditions d'aménagement des locaux destinés aux denrées alimentaires (production, stockage et vente) en assurant l'aménagement, l'équipement et l'installation appropriés ainsi qu'à la propreté des lieux.