Dans cette nouvelle étape de l'évolution économique du pays, dans un contexte politique et économique mondial régi par des règles impitoyables, la nécessité d'organiser le développement économique et social du pays est vitale afin de s'imposer au fur et à mesure que se concrétise dans les faits le programme politique et que, de ce fait, se généralise dans les faits l'option de la justice sociale, de la prise de conscience que la croissance soutenue de l'économie exige la connaissance et la planification des tâches à accomplir ainsi que son adaptation, aussi bien par le choix des investissements comme par le choix de conditions spécifiques de réalisation. Dans ces conditions, le renouveau visé, parait être un plan d'une importance capitale pour l'émancipation économique et sociale, dans des données raisonnables, car il représente non seulement une masse de projets, mais aussi le choix d'une méthode globale dans le développement en vue d'objectifs précis et selon des voies et moyens propres à les réaliser. Cette stratégie globale de développement traduite à travers le programme présidentiel, conforte l'indépendance et la sécurité du pays et les conditions de vie des populations, la relance de la croissance économique, selon des étapes quantifiées, hiérarchisées relatives aux engagements politiques en matière économique et sociale. En effet, les obstacles au développement ne sont pas des fatalités de la géographie ou de la sociologie, mais sont les conséquences du très grand retard enregistré par l'économie nationale durant la décennie noire. C'est en vérité, de la logique même du cercle vicieux de l'immobilisme que naît la dialectique du développement: au lieu d'attendre que les obstacles aient disparu, il faut s'engager de prime abord dans les actes de développement. Ce chevauchement des actes de développement, des prospectives et des étapes à moyen et long terme introduit au fur et à mesure un élément de souplesse à la réalisation et favorise un enrichissement permanent du processus de renouveau économique. Dans cette perspective, tout indique que la phase de préparation du programme quinquennal 2015-19 enserrant l'ensemble de la sphère économique et sociale s'appuiera sur la concertation de tous les partenaires de l'économie, seul élément valable pour garantir sa cohérence et tous ses objectifs, et de fait, la diffusion optimale sur toutes les régions des effets de ce développement. Beaucoup de régions du pays, notamment le Sud et les Hauts-Plateaux, de par leurs faibles potentialités économiques, leur situation géographique en dehors des aires naturelles du progrès économique, le retard pris pendant la tragédie nationale, semblent être la priorité de ce programme quinquennal. Elles figurent comme préoccupation du gouvernement afin qu'elles bénéficient des fruits du développement durant cette période quinquennale nouvelle, ce qui pourrait accentuer l'équilibre entre les régions dans tous les domaines. Aussi, les directives données à cet effet par le chef de l'Etat au gouvernement furent d'introduire dans ledit programme quinquennal les meilleures méthodes de développement en vue de concrétiser de façon certaine la politique d'équilibre régional et d'apporter à tous, notamment aux régions les plus défavorisées des chances égales de progrès.