L'attaque en janvier 2013 du complexe gazier de Tiguentourine a fait fuir les personnels des deux groupes, norvégien Statoil, et du britannique BP. Puis en mai de cette même année 2013, le ministre de l'Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi, à ce moment-là, avait déclaré que les entreprises étrangères n'ont jamais exprimé le désir de s'en aller après l'attentat terroriste de Tiguentourine en janvier dernier. Il avait ainsi formellement démenti ces informations même s'il a reconnu que cette attaque a suscité des appréhensions sur la sécurisation des sites pétroliers en Algérie et que "Tiguentourine a été un drame pour nos partenaires qui ont perdu des employés, c'est normal et légitime que ces sociétés s'inquiètent et demandent de renforcer les conditions de sécurité ". S'exprimant au cours d'une conférence animée à Alger, Yousfi avait aussi soutenu que " bien au contraire d'autres groupes énergétiques de taille mondiale sont en train de discuter de possibilités de partenariat avec la Sonatrach ", tout en soulignant que " ceux qui s'inquiètent peut-être sont les sous-contractants qui travaillent avec BP et Statoil, partenaires de Sonatrach dans le site gazier de Tiguentourine". Encore faudrait-il rappeler qu'en décembre dernier, et contrairement à BP, la compagnie norvégienne Statoil avait, pour sa part, entamé son retour en Algérie, a indiqué alors, Jannik Lindbaek, porte-parole du groupe norvégien à l'agence de presse spécialisée en énergie, Platts. Une partie du personnel de Statoil est installée dans une base opérationnelle à Hassi Messaoud, a-t-il précisé. " Nous avons maintenant 40 personnes présentes sur une base à Hassi Messaoud, le retour vers les installations de production d'In Amenas et In Salah interviendra plus tard ", avait-il alors déclaré, en ajoutant que l'entreprise est déterminée " à retourner en Algérie". Puis, pas plus tard que lundi dernier, la compagnie pétrolière nationale, Sonatrach, a confirmé le retour du personnel du groupe norvégien Statoil et du britannique BP au complexe gazier de Tiguentourine. "Sonatrach confirme le retour du personnel de Statoil et de BP à Tiguentourine. Tous les effectifs prévus dans le cadre de la joint-venture liant Sonatrach à ces deux groupes sont sur place", a précisé à l'APS une source autorisée au sein du groupe pétrolier. Selon la même source, le complexe de Tiguentourine, qui produisait avant l'attentat 9 milliards de m3 par an, fonctionnera à plein régime d'ici la fin de l'année avec l'entrée en production d'un troisième train qui a été sérieusement endommagé pendant l'attaque. Le groupe norvégien Statoil a annoncé dans un communiqué qu'il était prêt avec ses deux autres partenaires BP et Sonatrach à reprendre les rotations ordinaires du personnel qu'il avait rapatrié après l'attentat terroriste qui a visé ce complexe. Statoil a évoqué dans son communiqué l'amélioration de la coordination avec les autorités algériennes concernant la sécurisation du site gazier. Il est important de souligner également que Statoil et BP qui ont conditionné le retour de leurs employés en Algérie par le renforcement de la sécurité au complexe gazier n'ont jamais quitté l'Algérie en dépit des annonces faites par Robert Dudly, P-DG de BP, de retarder certains de ses investissements à In Salah et In Amenas, prévus pour 2014. Suite à cette attaque, l'Algérie a renforcé les dispositifs de sécurité sur tous ses sites gaziers et pétroliers. D'ailleurs 4 mois après cette attaque, le ministre de l'Energie et des Mines avait alors tenu à indiquer que l'Algérie avait totalement révisé le dispositif de sécurisation de ses sites pétroliers après cet incident tragique qui a coûté la vie à 37 otages étrangers et un algérien. Selon M. Yousfi, " il y a une nouvelle approche en matière de sécurité, les partenaires partent souvent sur le terrain pour constater d'eux-mêmes la nature de ces mesures ". Aujourd'hui, l'Algérie se dit favorable à toute proposition visant à améliorer la sécurité sur ces sites de production mais qui ne doit en aucun cas toucher à sa souveraineté. "Les conditions de sécurité sur les sites ont toujours été réunies", a enfin affirmé une source autorisée au sein du groupe pétrolier.