Six jours après l'incident sans gravité qui s'est produit entre deux ATR d'Air Algérie en stationnement à l'aéroport Houari Boumediene d'Alger, un avion de la compagnie nationale Air Algérie, un ATR 72-500 devant assurer, hier, le vol AH 6027 Constantine-Alger à 8h00, a fait demi-tour 10 minutes après son décollage de l'aéroport Mohamed Boudiaf suite à un problème technique. La cellule de communication de la compagnie précise que le commandant de bord qui a relevé un problème technique après le décollage de l'avion a décidé de faire demi-tour vers Constantine. Il est important de signaler que les 61 passagers qui étaient à bord ont tous pu embarquer sur le vol suivant qui a décollé à 9h15, ajoute-t-on de même source. Lundi dernier et "suite à un traçage trop rapproché du parking des aéronefs, les deux ATR 72 500 d'Air Algérie se sont frôlés légèrement. Au moment de stationner un des deux avions a touché le bout d'aile", avait alors précisé Air Algérie dans un communiqué. Cet incident sans gravité n'a causé aucun dommage, selon un responsable de la compagnie contacté qui a assuré que "le trafic des passagers se déroule normalement". Il faut dire que ces deux incidents ont eu lieu au moment où certains critiquent sévèrement la compagnie algérienne. Et pas plus tard que mardi dernier, le ministre des Transports, Amar Ghoul, a indiqué qu'un audit de la compagnie nationale Air Algérie vient d'être engagé par les pouvoirs publics afin d'établir un diagnostic sur la situation de l'entreprise et concevoir ensuite un programme pour la mettre à niveau. "Nous avons engagé un audit via l'inspection générale du ministère concernant la gestion, l'organisation et les services d'Air Algérie", avait-il indiqué à la presse en marge de l'ouverture de la session d'automne du Parlement. Cet audit "approfondi et détaillé" décidé à la suite des incidents enregistrés récemment par la compagnie devra aboutir à l'établissement d'"un programme de mise à niveau de l'entreprise pour améliorer la qualité de ses services". Ce programme, devant être conçu à moyen terme, touchera les niveaux organisationnel, managérial, de formation et celui relatif à la qualification, à la qualité des prestations, a ajouté M. Ghoul. D'ailleurs au sujet de l'incident sans gravité qui s'est produit lundi dernier suite à un "frottement léger" entre deux aéronefs d'Air Algérie à l'aéroport Houari-Boumediène d'Alger, M. Ghoul a indiqué qu'une enquête a été ouverte pour définir ses circonstances. "Bien que cet incident soit léger et sans gravité, une enquête a été ouverte immédiatement pour définir ses causes", a précisé M. Ghoul. "L'Etat ne va pas tolérer ce type d'accidents et d'incidents et chacun doit assumer ses responsabilités" a-t-il affirmé en appelant la compagnie à consentir plus d'efforts pour s'améliorer dans l'avenir. "Nous refusons tout dénigrement, pression et dénaturalisation de l'image d'Air Algérie. Mais au même temps, nous refusons aussi qu'elle reste dans son état actuel", a-t-il martelé. Il est utile de rappeler également que lors d'une conférence de presse animée en marge d'une journée d'étude sur le permis de conduire biométrique, le 20 août dernier, Amar Ghoul, avait souligné mercredi dernier à Alger que la compagnie nationale de transport aérien Air Algérie "a sa place" déplorant "le fait que certaines parties extérieures tentent de discréditer la compagnie qui constitue, avait-il dit, un acquis national au moment où l'aviation civile connaît une rude concurrence sur le plan international". Le ministre avait indiqué que la compagnie "est le fruit d'efforts nationaux et nous n'acceptons nullement que la compagnie, son président-directeur général tout comme ses pilotes et ses cadres intègres, soient discrédités". Il a rappelé dans ce sens que "la situation a été examinée dans le détail en juin dernier lors de la conférence nationale des cadres avec les partenaires et les représentants des secteurs concernés. A la faveur de cette rencontre, une feuille de route a été adoptée pour trouver des solutions à tous les problèmes et moderniser la compagnie en mobilisant tous les moyens humains et matériels nécessaires", avait indiqué M. Amar Ghoul.