Le ministre du Commerce, Amara Benyounès, a fait savoir, avant-hier à Alger, que le Centre national du registre de commerce a délivré depuis son lancement officiel en mars 2014, près de 80.000 registres de commerce électroniques. Chiffre relativement important qui sera revu à la hausse grâce aux nouvelles mesures prises. En effet, l'adoption du projet de loi définissant les règles générales relatives à la signature et à la certification électronique va permettre aux différents demandeurs du registre du commerce de s'inscrire directement en ligne, a indiqué le ministre du Commerce, Amara Benyounes. "Nous avons fait passer, au niveau du Conseil des ministres, le projet de loi définissant les règles générales relatives à la signature et à la certification électronique. Une fois adoptée par le Parlement, la personne n'aura plus besoin de se déplacer pour s'inscrire au registre du commerce", a-t-il déclaré à la presse en marge d'une visite d'inspection au Centre national du registre du commerce (CNRC). Pour préparer cette étape, qui va constituer, selon le ministre, une "véritable révolution" dans la gestion du registre du commerce, le CNRC travaille, actuellement, à résoudre les problèmes d'authentification. Concernant le registre du commerce électronique, M. Benyounes qui a qualifié cette opération de "vitale" pour le commerce en Algérie, a précisé que 80 000 registres ont été délivrés depuis le lancement de l'opération en mars dernier. L'objectif essentiel de cette opération étant de renforcer la sécurité des documents et de moderniser le contrôle des activités commerciales. Jusqu'au 4 septembre dernier, l'Algérie comptait, selon le directeur général du CNRC, Chafik Chiti, plus de 1,7 million de commerçants inscrits au registre du commerce dont seulement 156.664 personnes morales. Sur un autre sujet, M. Benyounes a souligné que le commerce informel constitue une véritable "plaie pour l'économie nationale". "C'est une perte sèche pour l'Etat", a-t-il considéré sans pour autant donner de chiffres sur les pertes financières causées par ce phénomène. "Il est vrai que ces commerçants (informels) n'ont pas choisi d'être dans l'informel mais une fois que toutes les conditions (de réintégration) seront réunies nous allons être intolérants avec les personnes ou les entreprises qui refuseront de réintégrer l'économie réelle", a-t-il averti. Par ailleurs, le ministre du Commerce a rappelé que l'ambassadeur argentin Alberto D'Alotto chef du groupe de travail chargé du dossier d'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) est attendu fin octobre à Alger pour négocier et discuter certains aspects de la candidature algérienne au système multilatéral de commerce.