Le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi a affirmé avant-hier à Alger que les prix du pétrole qui ont fortement dégringolé depuis juin "ne constituent pas une préoccupation particulière" pour les pays producteurs. "Les niveaux actuels des prix ne constituent pas une préoccupation particulière dans les milieux pétroliers", a-t-il déclaré à l'APS. Selon le ministre, les fluctuations actuelles de prix sont attribuées aux mouvements des cours de monnaie et aux opérations boursières habituelles. Néanmoins, il a assuré que les développements du marché pétrolier sont suivis "avec attention", soutenant que "les données disponibles indiquent que le marché ne dégage pas de tension particulière, ni de déséquilibre significatif entre l'offre et la demande". Le Sahara Blend, le brut de référence algérien, a chuté de près de six dollars en août à 100, 86 dollars contre 106,74 dollars en juillet, impactée par une abondance de l'offre et une baisse de la demande de pétrole, selon les chiffres rendus publics mercredi par l'Opep. En valeur, le Sahara Blend, considéré comme l'un des bruts les mieux côtés du panier Opep a perdu exactement 5,88 dollars en août, s'affichant également en baisse par rapport à la moyenne de prix enregistrée en 2013 à 108,35 dollars, a précisé l'Organisation des pays exportateurs de pétrole dans son rapport mensuel publié mercredi à Vienne. Les 12 bruts de référence composant le panier Opep, ont perdu en août 4,86 dollars pour s'établir à 100,75 dollars, selon les mêmes chiffres. La production de brut de l'Algérie est restée stable en août atteignant 1,202 million de barils par jour (mbj) contre 1,203 mbj en juillet. Cette production aurait progressé de 22.500 bj à 1,189 mbj en août contre 1,167 bj en juillet, selon des sources secondaires citées par l'Opep. Les prix du brut ont fortement dégringolé depuis juin, le Brent passant sous le niveau des 100 dollars le baril considéré comme idéal par les membres de l'Opep. La référence européenne du brut est même tombée lundi à un nouveau plus bas depuis juillet 2012, à 96,21 dollars le baril avant de rebondir mardi en fin d'échanges européens à 99,28 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.