Deux délégations, et pas des moindres, sont attendues cette semaine à Alger. Deux visites pour booster la coopération dans divers domaines. La Grande-Bretagne sera ainsi à l'honneur avec l'arrivée dans les tout prochains jours d'une délégation d'hommes d'affaires conduite par le Duc d'York, le prince Andrew, deuxième fils de la reine, qui effectuera cette première visite du genre en Algérie, en sa qualité de représentant du Royaume-Uni en charge du commerce international et de l'investissement. Un domaine censé connaître une courbe ascendante, d'autant que les projets de coopération et de partenariat ne manquent pas et semblent à présent bien définis entre les deux parties et ce, à la faveur de la visite historique du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika au Royaume-Uni au mois de juillet 2002. Cette visite, dédiée exclusivement à l'économie, reflète la croissance soutenue des relations bilatérales. C'est ainsi que l'Algérie et la Grande-Bretagne ont convenu, au cours de la deuxième session du comité algéro-britannique sur les relations bilatérales, tenue en juillet 2007 à Londres, de soutenir les relations de coopération dans les secteurs économique, sécuritaire, militaire, culturel et éducatif. Dans le secteur de l'énergie, la présence britannique dans ce domaine est très importante. British Petroleum reste le premier investisseur en Algérie, avec un total de 4 milliards de dollars d'investissements. Sonatrach et British Petroleum (BP) sont liés depuis le mois de juin 2005 par un accord portant sur l'exportation de gaz naturel liquéfié algérien vers la Grande-Bretagne. Partant de là, la valeur des exportations algériennes s'est élevée, en 2006, à 962 297 millions de livres sterling, soit une hausse de plus de la moitié de la valeur des exportations algériennes vers le Royaume-Uni en 2005 avec un montant de plus de 465 millions de livres sterling. L'Algérie devient, ainsi, le deuxième exportateur arabe vers la Grande-Bretagne et le cinquième exportateur des pays hors Union européenne vers ce pays. Les deux pays ont clairement affiché leur intention d'inscrire la coopération dans le domaine énergétique dans une vision durable. Mais si des accords sont signés, d'autres attendent encore pour voir le jour. Il s'agit, notamment, de la nécessité d'entamer rapidement des négociations pour la conclusion d'une convention évitant la double imposition. Toutefois, les chantiers de coopération restent à prospecter et afin de dynamiser la coopération économique, les deux parties ont décidé de convoquer avant la fin de l'année en cours le sous-comité économique. Créé en juin 2006 à Alger, et annoncé officiellement à l'occasion de la visite du président Bouteflika à Londres, le comité bilatéral algéro-britannique est devenu le cadre organisationnel du dialogue entre les deux pays, en accordant un intérêt particulier à la tenue régulière de ses réunions au niveau ministériel. Dans le domaine bancaire, les deux parties ont appelé les banques britanniques à "s'inspirer de l'exemple" de Hong Kong And Shanghai Banking Corporation (HSBC) qui a été autorisée à s'installer en Algérie. Outre les britanniques, les Néerlandais sont également de la partie. Alger s'apprête à accueillir du 5 au 8 novembre prochain, une importante délégation économique néerlandaise. Ces entreprises sont spécialisées dans les secteurs de l'énergie, de l'eau et de l'agriculture. Un riche programme est tracé lors de la visite de cette mission économique, notamment des rencontres de mise en relations d'affaires dans le cadre d'une table ronde sur l'énergie et d'un atelier dédié à l'agriculture. Un intérêt croissant pour le marché algérien est constaté ces dernières années. Celui-ci s'est traduit par l'ouverture d'une quarantaine de représentations de sociétés néerlandaises en Algérie ces trois dernières années. A souligner que l'Algérie et les Pays Bas, sont liés depuis mars dernier, par un accord sur l'encouragement réciproque des investissements. Cette visite, la première du genre et initiée par le ministère néerlandais des Affaires économiques (MNAE), est une occasion pour les Néerlandais de constater de visu l'amélioration du climat d'affaires en Algérie.