La plupart des familles algériennes et musulmanes sacrifient le mouton à l'occasion de la fête religieuse de l'Aid el-Adha, car c'est un devoir que les musulmans aisés devront accomplir. À une quinzaine de jours de l'Aïd el-Adha, les prix des moutons continuent à grimper. Les prix sont élevés que beaucoup de pères de famille au revenu moyen passeront certainement un Aïd sans sacrifice. C'est l'amer constat que tout le monde peut affirmer à travers tous les espaces de vente. Dans ce contexte, des maquignons eux-mêmes ont confirmé la cherté du cheptel cette année. Maintenant, on constate la prolifération de points de vente anarchiques défiant la réglementation délimitant les aires de vente et piétinant les règles d'hygiène au vu et au su des services concernés. D'où la difficulté des services vétérinaires de contrôler le cheptel. Même des camions proviennent de toutes les wilayas et sont garés aux abords des routes, pour écouler leurs bêtes à des prix surprenants. Pour les maquignons ils essayent d'écouler le maximum de moutons mais à des prix qui donnent le tournis. Mais sachant que le citoyen ne peut pas priver sa famille du plaisir que procure la fête de l'Aïd, le client n'est aucunement roi. Les citoyens se précipitent d'en acheter en dépit de la grippe aphteuse qui avait pris des proportions inquiétantes. Des acheteurs peuvent confirmer que les prix ne sont pas raisonnables comparativement à l'année passée. Pour un mouton moyen dont le poids net oscille entre 15 et 20 kg, son prix négociable, varie entre 30 000 DA et 38 000 DA. Notons qu'à quelques semaines de l'Aïd, un million de bêtes de sacrifice seraient actuellement disponibles sur le marché local, mais les prix risquent une fois de plus d'augmenter cette année. Par ailleurs, l'importation des tonnes de viandes congelées provenant du Brésil et de l'Inde, une solution pour laquelle a opté le ministère du Commerce pour réguler le marché, mais ne semble pas résoudre le problème des prix. Au contraire, les consommateurs sont inquiets et certains sont décidés même à s'abstenir de sacrifier le mouton cette année à cause des prix mais aussi de la grippe aphteuse. Il faut dire qu'à l'approche de chaque Aïd El-Adha, les prix des moutons ne cessent d'augmenter jour après jour. Il faut reconnaître que c'est "une saignée budgétaire de plus pour les ménages, déjà ruinés par les évènements successifs, à savoir le mois de Ramadhan et la rentrée scolaire".