Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel qui a conduit la délégation algérienne à la 5e Conférence ministérielle des 5+5 sur les migrations qui s'est tenue, fin de semaine, à Algésiras (Espagne) a fait part de la " pertinence et de l'utilité " de cette rencontre, en tant que " cadre de proposition et de maturation des idées et programmes communs ". Cette 5e Conférence des ministres des 5+5 qui a duré deux jours, regroupe l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Mauritanie, la Libye, l'Italie, la France, l'Espagne et le Portugal, s'est concentrée sur les thèmes de la coopération entre les pays d'origine, de transit et de destination dans le traitement des flux migratoires, l'accueil et l'intégration des migrants dans les sociétés de destination ainsi que les avantages économiques et humains de la migration pur les pays d'origine. Le président de la délégation algérienne, M. Abdelkader Messahel, a saisi cette occasion pour réitérer " toute l'importance qu'accorde l'Algérie à la concertation et au dialogue mené sur les questions migratoires dans le Bassin méditerranéen ", relevant l'utilité et la pertinence de cette conférence, dans la prise en charge effective des multiples problèmes socio-économiques, humains, sanitaires et sécuritaires, que pose la migration pour les pays de la sous-région. S'agissant du développement de ce phénomène, il a relevé que " l'Algérie mesure tout le poids qu'il représente sur les pays du sud comme ceux du nord de la Méditerranée, le fait que pour un migrant qui parvient à rejoindre le sud de l'Europe, neuf autres demeurent sur la rive sud de la Méditerranée". A cet égard, il a plaidé pour " une approche globale, intégrée et cohérente de la gestion de ces flux migratoires dans la relation avec les pays européens, mais aussi et surtout dans la prise en charge au niveau du continent africain " a indiqué encore M. Messahel. Il a également souligné que " le défi de la migration se pose avec une grande acuité à l'Afrique d'abord " rappelant que " la mobilité intra-fricaine touche plus de 17 millions de personnes contre des dizaines de milliers seulement vers l'extérieur du continent ". Il a, en outre, relevé " les efforts déployés par l'Afrique pour faire face à ce défi, notamment par l'adoption cette année, de la position africaine commune, ainsi qu'en matière d'adaptation des législations nationales et de réadmission des nationaux ". Le ministre devait aussi souligner " l'importance de la place que continue d'occuper la protection de communautés de migrants établies dans les pays de la rive nord de la Méditerranée. Rappelant " l'apport positif " de ces communautés au développement des pays d'accueil, le ministre a insisté sur "l'importance de la ratification par les partenaires européens, de la convention des Nations unies sur la protection et la promotion des droits de l'homme des travailleurs migrants et de leurs familles" qui n'a été ratifiée, à ce jour, que par 34 pays tous émetteurs de migrants. Enfin, M. Messahel a souligné qu'à l'initiative de l'Algérie, la conférence a convenu d'inviter le groupe de suivi de la conférence ministérielle à approfondir la réfection sur la possibilité d'élargir le dialogue sur la migration à d'autres pays de la région entourant l'ensemble des pays membres des 5+5.