La Russie n'entend pas passer à l'économie " mobilisatrice ".
Le gouvernement poursuivra sa politique économique. En ce qui concerne les difficultés suscitées par les sanctions de l'Occident à l'égard de la Russie, notre pays y résistera, affirme le Premier ministre Dmitri Medvedev et la plupart des experts partagent son opinion. Les déclarations sur une politique " fermée " en Russie n'ont rien à voir avec la réalité, a dit Dmitri Medvedev prenant la parole devant les délégués au forum d'investissements à Sotchi. " Le gouvernement et le pouvoir en général ne doivent pas s'agiter. Nous avons nos options que nous ne révisons pas. Cela concerne le programme de développement d'ici 2020, les décrets présidentiels adoptés en mai 2012, les principales options des activités du gouvernement. Nous ne révisons rien, nous ne réduisons pas les programmes d'Etat : nous apportons, il est vrai, des correctifs, nous sommes parfois contraints de limiter le financement mais ce ne sont pas des démarches radicales. " La Russie traverse aujourd'hui une période " superdifficile ". Plusieurs compagnies sont privées de l'accès aux crédits bon marché des banques européennes et américaines, les entreprises sont dans l'embarras vu la réduction des importations de certains types d'équipement et de technologies étrangers. Or, le gouvernement essayera de profiter de la situation qui s'est créée pour développer l'industrie nationale. Les problèmes seront tôt ou tard réglés, affirme le Premier ministre russe. " Ces sanctions absurdes sont introduites et annulées et les relations économiques subsistent et les marchés monétaires seront ouverts. Il en est toujours comme ça. Nous sommes prêts à prendre patience. " Il faudra réaliser un grand travail pour remplacer les importations, surtout dans les hautes technologies. L'Occident espère que les sanctions à l'égard de Moscou entraîneront, en particulier, le reflux d'investissements. Cependant, la Russie démontre ces dernières années la stabilité politique et macroéconomique et l'attitude des investisseurs change, de ce fait, vers le mieux. Ils ne sont pas moins intéressés à coopérer avec les partenaires russes malgré les décisions des eurocrates, a dit au forum à Sotchi le vice-président du gouvernement russe Arkadi Dvorkovitch. " Loin de baisser, l'intérêt des investisseurs demeure très élevé. C'est l'ampleur du business qui est en baisse à cause des sanctions : il est impossible d'entreprendre telles ou telles démarches pour des raisons juridiques. Or, les investisseurs sont vivement intéressés à coopérer. " Quiconque aspire à coopérer trouve toujours une solution, a ajouté Arkadi Dvorkovitch.