Les problèmes de financement que rencontraient les agriculteurs avec la Badr semblent être définitivement réglés. En effet la banque concentre ses activités de financement de plus en plus sur le secteur agricole. Le secteur privé hors-cadre agricole a bénéficié de plus de 278 millions de dinars durant le premier semestre de l'année 2006, dont la plupart destinés au secteur privé du domaine agricole. Le secteur de la céréaliculture se taille également la part du lion des crédits d'investissement accordés par la Banque algérienne du développement agricole (Badr). Selon la représentante de cette institution financière rencontrée au Salon, la céréaliculture se positionne, en effet, à la tête des actions financées dans le cadre du Fonds national pour le développement agricole (FNRDA). Selon le bilan arrêté au 30 juin 2007, sur le montant global de près de 79 milliards de dinars accordés comme crédits d'investissement dans le domaine agricole, 75% ont été destinés au secteur de la céréaliculture. Pas moins de 13 044 actions ont été financées dans ce cadre. Plus de la moitié du crédit d'exploitation est d'ores et déjà consommée. Cette même responsable fera savoir dans ce contexte que le niveau de consommation s'élève à 3 978 302 dinars. Évoquant les prestations offertes par la banque, notre interlocutrice indiquera que la Badr intervient, outre le secteur de l'agriculture, dans les domaines de la pêche aquaculture, l'industrie alimentaire, l'emballage conditionnement, habitat rural… comme elle indiquera que d'autres produits sont en phase de développement tels le crédit à la consommation et de leasing. Il est clair que même au niveau de la Badr, le financement du secteur privé de manière générale représente 80% du portefeuille global de la banque. Sur les 80%, il y a 15% qui concernent l'agriculture et les 65% restants sont entre les grandes entreprises privées, les PME ainsi que le financement de l'ANSEJ. Et à ce niveau-là, il y a eu des orientations qui ont été données, à commencer par l'arrêt des financements aux sociétés qui ont connu des dépassements en matière de règles prudentielles, et ce, de manière à équilibrer le portefeuille. La deuxième orientation qui a été donnée à l'encadrement de la Badr est celle du respect strict des règles prudentielles en matière d'octroi de crédits. Le repositionnement stratégique de la banque porte sur le financement, en priorité et en concentrant tous les efforts pour adapter les modes de financement adéquats, sur les secteurs d'activités suivants : le secteur de l'agriculture en amont et en aval; le secteur de la pêche et des ressources halieutiques; le financement des programmes de développement rural.