Le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalam Bouchouareb, a expliqué dimanche devant les participants au Forum économique mondial, qui se tient à Istanbul (Turquie), les grandes lignes de la stratégie de développement industriel de l'Algérie. " Un projet de relance industrielle destinée essentiellement à moderniser, harmoniser et intégrer le tissu industriel national et de le porter aux standards d'excellence et de compétitivité", a-t-il mis en relief. C'est dire que cette relance est fondée sur une forte stratégie intégrée, par la protection de la production nationale et sur la dynamique de l'économie, reposant dorénavant sur un vaste marché intérieur libre où règne une concurrence forcenée, mais aussi sur une volonté évidente d'accélérer le progrès technique permettant à l'économie nationale de tirer pleinement parti de ses ressources, soit l'ouverture sur la voie d'une croissance à long terme plus forte et plus régulière, hors du secteur des hydrocarbures. Dans ces conditions, la régulation est une condition clé, notamment dans la gouvernance des entreprises, tel que souligné par M. Bouchouareb. Il est question d'organisation ainsi que d'une adaptation de la réglementation en cours. Elle représente une autre libération du marché. Ce qui fait dire à M. Bouchouareb : "qu'il s'agit de faciliter la création d'entreprises et d'encourager la délocalisation d'entreprises internationales de référence vers l'Algérie". Tout indique que les principaux axes et objectifs de cette nouvelle stratégie de développement industriel s'inscrivent dans le cadre du contexte économique et politique international en pleine mutation. Les nouvelles conditions qui se dessinent actuellement sur le terrain économique mondial offrent à l'Algérie, grâce à ses immenses potentialités et autres ressources naturelles, d'aborder sa relance industrielle avec un contenu nouveau et des objectifs de croissance nouveaux. L'Algérie en tant que pays en phase d'émergence économique aux standards mondiaux, entend assumer sa détermination dans le combat désormais engagé en ce qui concerne cette stratégie de développement industriel. Ainsi, l'identité des objectifs et des secteurs à forte synergie et devant constituer les socles de cette relance ont été annoncés à Istanbul par M. Bouchouareb à savoir: l'industrie automobile et mécanique, la pharmacie, l'industrie chimique et pétrochimique, le traitement de l'eau, l'environnement, l'industrie agroalimentaire, le transport ferroviaire, l'industrie textile et enfin le BTPH. A ce propos, le ministre de l'Industrie et des Mines est optimiste à dire que : "L'Algérie présente toutes les caractéristiques pour figurer dans un horizon proche parmi les pays émergents et le rôle de l'industrie est de donner corps à cette ambition". Il a rappelé, au passage, l'objectif du gouvernement d'atteindre un taux de croissance de 7 % à l'horizon 2019. L'aperçu de ces secteurs à forte synergie pour relancer la sphère industrielle par le biais de l'innovation, de la créativité et de la compétitivité et de l'utilisation efficiente des ressources, pourra présenter un intérêt particulier pour les entreprises nationales et les parties prenantes parmi les partenaires économiques étrangers de l'Algérie. Dans cet esprit de renouveau économique, il est impératif pour le gouvernement de rendre le système de l'investissement plus "convivial", en particulier pour les entreprises nationales afin qu'elles répondent aux besoins de la société qui croissent rapidement, du fait, notamment, de la rapidité de l'évolution sociale et de ses exigences. C'est dire combien il est urgent de rendre effectives les mesures nécessaires pour que les objectifs de cette stratégie de développement industriel permettent de renforcer la croissance et la sphère macroéconomique. Une stratégie économique globale qui devra en principe être l'élément essentiel d'une politique nationale générale tendant à faire de l'Algérie une Nation fondée sur une économie émergente.