Pour sa première sortie sur le terrain depuis sa nomination à la tête du ministère de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, a effectué une visite de travail et d'inspection à Oran, entamée à l'usine Renault à Oued T'lelat. Au chantier de réalisation des process de la dite usine, le ministre, accompagné du wali d'Oran Abdelghani Zaalane, a rencontré quelques techniciens ayant commencé un cycle de formation en début d'année au centre de formation d'Oued Tlélat et qu'ils poursuivent en atelier de montage au sein de l'usine de manière à atteindre les critères de performance escomptés. Ces employés seront formés à longueur d'année dans des métiers liés au montage de véhicules et mécanique automobile au niveau de l'usine, sous la houlette d'encadreurs du secteur de la formation et de l'usine de production. Le chef de projet Renault Algérie a réitéré son engagement dans son exposé fait au ministre, faisant état que l'usine de montage d'Oued Tlélat sera strictement la même que n'importe quelle usine dans le monde et qu'en première étape, 25.000 voitures seront produites par an puis 75.000 voitures à l'horizon 2019-2020. Ce projet, dont la première voiture sortira en novembre 2014, contribuera à créer 500 postes d'emploi dès sa mise en service et 10.000 autres à moyen et long termes. Il a ajouté que cette usine vise à atteindre les normes internationales, qui ne seront pas atteintes sans une technologie de qualité. Pour arriver à cet objectif tracé par le responsable, l'usine d'Oued Tlélat a mobilisé la compétence ainsi que le savoir-faire des sous-traitants et des fournisseurs de Renault Algérie Production. Pour le ministre, il est clair que le déficit en sous-traitance industrielle existe : «L'Algérie souffre encore d'un déficit en matière de sous-traitance, le nombre d'opérateurs étant encore très peu élevé. Si l'on prend en considération les projets industriels importants lancés en Algérie, nous pouvons dire que nous sommes encore loin d'avoir un nombre suffisants d'entreprises de sous-traitance», regrette-t-il en citant les exemples du projet de montage de véhicules Renault et l'usine de montage de tramway. Dans ce contexte, il a été annoncé au ministre qu'une dizaine d'aires seront aménagées pour certain sous-traitants, afin de réduire les couts de production. De cette filière automobile à Oued Tlélat, devra émerger une industrie mécanique et sidérurgique avec un fort taux d'intégration technique de sous-traitants nationaux et investisseurs étrangers. Le ministre a poursuivit sa visite vers la zone d'activité d'Es Senia, où il a assisté à un exposé sur le développement de cette zone, au sein de la société d'impression de l'Ouest. Le PDG, M. Abdelkader Mohamed, a traduit toute les lacunes qui entravent le programme de promotion de l'investissement dans toute la zone d'Es Senia. 1 milliard 200 millions de dinars pour la ZI d'Es-sénia Selon le même responsable, la problématique exigerait un montant d'un(01) milliard 200 millions de Da, pour endiguer le problème d'assainissement, de voirie et la nappe phréatique qui déborde en temps pluviale, agressant ainsi les installations de la SIO. M. Bouchouareb n'a pas omis de se rendre dans les structures relevant de son secteur, à savoir la pépinière et le siège de l'ANDPME et la Bourse de Sous-traitance et de Partenariat de l'Ouest (BSTPO). Il aura assisté à un exposé sur le programme national et local de promotion de la sous-traitance et la création d'un guichet Automobile au profit des PME qui développent des activités dans la branche mécanique auto, afin de les intégrer dans le projet Renault. Pour clore cette visite, le ministre a également rejoint la zone d'activité de Béthioua, qui s'étale sur une superficie de 152 Ha et qui est en passe d'être étendue à 900 Ha, atteignant ainsi le statut de zone industrielle. Abdeslam Bouchouareb a appelé, en marge de cette visite, à la densification du tissu industriel, à travers une forte intégration économique et la relance de la sous-traitance nationale. Il a fait savoir que pour les hisser à un niveau appréciable, les pouvoirs publics s'attèlent à mettre en place des politiques et des mesures concrètes destinées à encourager l'économie nationale, à l'image de la nouvelle loi en cour de proposition. La politique de la relance industrielle, telle que voulue par les pouvoirs publics, repose, a insisté le ministre, sur le nouveau régime de croissance. Pour ce faire, le ministre a souligné que les grosses entreprises publiques et les petites et moyennes entreprises privées doivent être rassemblées dans une logique de complémentarité et de synergie. Il a énuméré ce qu'il a appelé de conditions de la réussite, qu'il a résumées par la diversification et la promotion de la production nationale, le renforcement des capacités de production des entreprises économiques, l'amélioration de la compétitivité des entreprises et aussi la facilitation de l'accès au foncier et au financement.