Les stocks de pétrole brut ont enregistré un recul inattendu la semaine dernière aux Etats-Unis, selon les chiffres du département américain de l'Energie (DoE) publiés cette semaine. Les réserves de brut ont baissé de 1,4 million de barils, à 356,6 millions lors de la semaine achevée le 26 septembre, alors que les experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient à l'inverse, en moyenne, sur une augmentation de 900 000 barils. Ces stocks, qui avaient déjà plongé, contre toute attente, de 4,3 millions de barils au cours de la semaine précédente, sont en baisse de 2,0% par rapport à la même période l'an dernier. Ils se maintiennent toutefois dans la partie supérieure de la fourchette moyenne en cette période de l'année. Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont chuté de 2,9 millions barils, à 125,7 millions de barils, soit nettement plus qu'attendu par les analystes (-200 000 barils). Elles sont en baisse de 2,7% par rapport à la même époque en 2013 et restent proches de la partie basse de la fourchette moyenne pour cette période de l'année. Les stocks d'essence ont de leur côté reculé de 1,8 million de barils, à 208,5 millions, un chiffre plus de deux fois supérieur aux attentes des experts (-800 000). Ils sont en baisse de 5,1% par rapport à leur niveau de 2013 et se maintiennent au milieu de la fourchette moyenne en cette période de l'année. Surveillées de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York, le WTI, ont augmenté de 300 000 barils à 20,5 millions de barils. Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont reculé de 5,8 millions de barils. Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les Etats-Unis ont consommé en moyenne 19,2 millions de barils de produits pétroliers par jour, soit 1,1% de plus qu'à la même période en 2013. La demande de produits distillés a avancé de 0,8% en glissement annuel mais celle d'essence a reculé de 0,7%. Les raffineries américaines ont nettement ralenti la cadence, fonctionnant à 89,8% de leur capacité contre 93,4% la semaine précédente. En outre, selon le DoE, les Etats-Unis ont produit quelque 8,837 millions de barils par jour (mbj) au cours de cette semaine, soit un peu moins que la semaine précédente, lorsqu'un nouveau record depuis mars 1986 avait été atteint, à 8,867 mbj.