La riche plaine de Bouchrahil présente un potentiel de production agricole parmi les plus élevés de la région, et alimentait dans un passé lointain une partie des besoins maraîchers et avicoles des wilayas de Blida et Aïn-Defla. Durant les années 1990, quelques 8 000 personne ont dû fuir les zones rurales pour s'entasser aux portes du chef-lieu de la commune. Dès lors, un coup d'arrêt fut donné à l'agriculture qui a drainé dans sa sphère : chômage, bidonvilles et incertitudes de l'avenir. Le redéploiement opéré par le FNRDA et le PPDR sur une SAU de 6050 ha dont 200 en irrigué, commence à donner ses fruits, notamment le retour des familles déplacées grâce à l'autoconstruction, le soutien agricole et l'hydraulique. Si des progrès ont été accomplis,il reste que l'espoir des 30.000 habitants est placé dans l'inscription d'un barrage pour l'alimentation en eau potable, et la valorisation à grande échelle de l'agriculture à partir de Oued Anassers Ayache Kerriche, habitant bénéficiant d'une notoriété locale, nous dira à ce propos : “ Les efforts engagés par l'Etat sont louables, mais certains projets prioritaires comme les retenues collinaires, la réhabilitation de la RN 64, le désenclavement des douars Zouaïghia, Ouled Ahmed, Kheraïch, Rouakech, Ouled Benyekhlef, l'inscription d'un CEM sont à relever au même titre que le problème des universitaires au chômage, les lycéens qui font chaque jour 20 km pour se rendre à Sidi-Naâmane sans oublier l'infrastructure sportive pour les jeunes ”. En effet, l'enclavement des populations rurales s'impose au visiteur avec acuité alors que du côté des élèves du secondaire, et des habitants d'une manière générale on déploré les longs et coûteux déplacements. Les premiers pour rejoindre le lycée de Sidi Naâmane, les seconds pour une prise en charge médicale faute de centre de santé conséquent comprenant un service d'accouchement. Autre préoccupation, celle formulée par les jeunes de Bouchrahil, et qui consiste en la réalisation d'un terrain de football et un centre culturel. Une doléance légitime que la DJS pourrait concrétiser au profit d'une population souffrant les disparités. Nous ne terminerons pas ce reportage sans signaler l'organisation et la qualité des prestations de service relevées au niveau de l'agence postale de Bouchrahil.