C'est probablement la fin du calvaire des malades soignés dans les hôpitaux publics. Le nouveau dispositif d'approvisionnement en produits pharmaceutiques des établissements publics, destiné à assurer une disponibilité " totale et durable " des médicaments, a été notifié et expliqué aux directeurs de la santé et de la population (DSP) des 48 wilayas du pays. Et ce n'est pas seulement ça, la gestion des médicaments doit être exemplaire dans toutes les structures hospitalières du pays, a insisté, hier à Boussaâda (M'sila), le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf. Pour rappel, le ministre avait révélé, il y a quelques semaines, qu'un détournement de médicaments a été dévoilé récemment à l'établissement hospitalier de Beni Messous (Alger). Les services de police ont, en coordination avec l'administration de l'hôpital, intercepté deux employés de cet établissement en flagrant délit de transfert d'une importante quantité de médicaments vers une destination extérieure, en complicité avec deux autres personnes. Un scandale qui avait mis en avant la mauvaise gestion des médicaments dans les hôpitaux algériens. Les moyens considérables mis en place par l'Etat ne sauraient s'accommoder d'une gestion contestable des médicaments, a souligné en substance le ministre lors de l'inspection de l'hôpital Bachir-Rezig (308 lits) de Boussaâda, rappelant que des instructions ont été signifiées dans ce sens à tous les établissements de santé, l'objectif étant de bannir toute pénurie. A son arrivée dans la wilaya de M'sila, samedi après-midi, M. Boudiaf avait inspecté le nouvel établissement hospitalier spécialisé (EHS) de psychiatrie, à vocation régionale, d'Ouled Mansour (10 km au nord du chef-lieu de wilaya). Cet établissement de 120 lits, dont les travaux sont entièrement achevés, moyennant une autorisation-programme (AP) de 574 millions de dinars, sera opérationnel ''très prochainement'', dès la finalisation des formalités liées à la budgétisation, selon les explications des responsables locaux du secteur. Le ministre a demandé à ces mêmes responsables de puiser dans le réservoir que constituent les 200 ATS (auxiliaires techniciens de soins) actuellement en formation à M'sila, pour affecter à ce nouvel hôpital les personnels nécessaires à son fonctionnement. Il a également donné des instructions à l'effet de former, lors de la prochaine session de novembre, des ATS résidant dans des communes éloignées de la wilaya de M'sila afin de régler les problèmes de refus d'affectations dans des localités isolées. M. Boudiaf avait également inspecté l'hôpital Zahraoui de M'sila où il a indiqué que des médecins spécialistes, affectés dans cette wilaya, intégreront bientôt leurs postes. Une préoccupation a été soulevée, à ce sujet, quant au suivi de ces affectations étant donné, par exemple, que cinq (5) gynécologues, adésignés dans cette wilaya, n'ont toujours pas rejoint leurs établissements. La question du service civil a également été abordée par des médecins qui ont affirmé "ne pas comprendre" que sa durée soit de 3 ans au chef-lieu de wilaya et de seulement 2 ans à Sidi-Aïssa, Ain El Melh et Boussaâda. La nouvelle carte sanitaire de la wilaya de M'sila a été, par ailleurs, présentée au ministre. Une carte qui subdivise la wilaya en sept (7) zones, tenant compte de l'étendue de cette région et des zones dépourvues de structures sanitaires. Dimanche, M. Boudiaf devait se rendre, dans le cadre de sa visite de travail à M'sila, dans la commune de Magra pour y inspecter un nouvel établissement de santé de 60 lits, dont la construction est achevée, avant de retourner au chef-lieu de wilaya où il présidera une séance de travail avec les cadres de son secteur. Le ministre clôturera sa tournée dans l'après-midi par l'inauguration d'une polyclinique et la pose de la première pierre d'un hôpital de 60 lits, à Hammam Dhalaâ, et par l'inspection des Urgences médico-chirurgicales (UMC) de Sidi-Aïssa et de l'hôpital Kouici-Belaïche de cette ville.