Abdelmalek Boudiaf, ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière s'est rendu enfin dans la wilaya, le jeudi dernier. Dans le cadre d'une visite d'inspection et de travail de son secteur, le ministre a inspecté des infrastructures sanitaires dans la daïra de Ténès et la daïra du chef-lieu de la wilaya. Le représentant du gouvernement a fait escale dans le nouvel hôpital des sœurs Badj de 240 lits sis à proximité de la ville de Chlef il a pris connaissance de la situation du secteur de la santé dans la wilaya et des préoccupations de ses gestionnaires et ce, à travers les déclarations et les impressions faites par les malades voire les responsables. M. Boudiaf n'a pas manqué de rappeler explicitement le manque en matière de médecins spécialistes dont souffre les établissements sanitaires publics que compte la wilaya de Chlef. A cet effet, le ministre a signalé qu'au moins 22 000 nouveaux médecins spécialistes seront affectés dans les régions des hauts plateaux et du sud en mois de février prochain. Le ministre a également rappelé que la wilaya de Chlef bénéficiera de l'affectation de nouveaux médecins spécialistes dans le cadre du service civile afin de pouvoir répondre aux besoins de la population locale, celle-ci est estimée à plus d'un million d'habitants, réduire les évacuations fréquentes à des structures hospitalières dans d'autres wilayas à l'instar de la wilaya d'Oran et Blida. Quant à la situation des établissements sanitaires en préfabriquées, construites au lendemain du séisme d'El-Asnam de 1980, le ministre a promis que celles-ci seront reconstruites en durs dans les plus brefs délais suivant un programme national qui touchera d'autres wilayates. Concernant la pénurie des médicaments dans les hôpitaux, le ministre a tenu à expliquer : «Aujourd'hui s'il y a défaillance ou rupture de stocks au niveau d'un hôpital donné, cela ne signifie aucunement que le médicament est indisponible ou inexistant sur le marché national». «Actuellement si on relève un manque de médicaments c'est tout simplement parce qu'il n'a pas passé de commande pour l'acquisition de médicaments et cela revient à une défaillance en matière de gestion», enchaînera M. Boudiaf. «Nous sommes en train d'élaborer une liste concernant le mouvement et la mise de fins de fonctions de certains responsables qui n'ont montré aucune volonté ou prédisposition à s'adapter avec le nouveau plan de travail qu'on a engagé depuis 5 mois. Ces mesures qui vont être prises sont relatives à la vie quotidienne du citoyen. La stratégie du ministère vise un changement profond dans les structures sanitaire afin redonner à ce secteur une nouvelle image qui lui convient en tant que secteur stratégique et important», a-t-il précisé le représentant du gouvernement au sujet des mutations des responsables du secteur.