La Bourse de Tokyo a clôturé la semaine en net repli, entraînée par le plongeon de Wall Street, les investisseurs s'inquiétant du ralentissement de la croissance mondiale. A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a affiché vendredi un recul de 1,15% (-178,38 points) à 15 300,55 points, au plus bas depuis deux mois. Sur l'ensemble de la semaine, il a abandonné 2,6%, son troisième recul hebdomadaire d'affilée. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a cédé pour sa part 1,40% (-17,69 points) à 1 243,09 points. L'activité a été extrêmement intense avec plus de 2,8 milliards de titres échangés sur le premier marché, à l'aube d'un week-end prolongé. Lundi est férié au Japon, journée du sport. La séance a été placée sous le signe de l'anxiété des donneurs d'ordres face aux craintes macro-économiques grandissantes. Après les prévisions plutôt pessimistes du Fonds monétaire international (FMI) mardi, les grands argentiers des pays du G20, réunis jusqu'à vendredi à Washington, ont focalisé leur attention sur la zone euro, dans un climat déjà assombri par les crises géopolitiques (Ukraine, Syrie, Irak) et l'épidémie d'Ebola. "Nous ne suggérons pas que la zone se dirige vers une récession mais nous disons qu'il existe de sérieux risques que cela arrive si rien n'est fait", a prévenu la directrice générale du FMI, Christine Lagarde. Résultat, Wall Street a plongé jeudi, précipitant dans sa chute la place nippone dès les premières minutes des échanges. "Cela a été une semaine désastreuse", a déploré un courtier européen, cité par Dow Jones Newswires. "Outre la dégradation des statistiques économiques européennes et la volatilité potentielle accompagnant la saison des résultats américains, les investisseurs nippons étaient soucieux de liquider leurs positions avant le week-end de trois jours". Le regain du yen, perçu comme une valeur refuge en ces temps tourmentés, a de surcroît accentué le recul de la Bourse tokyoïte. Cette orientation est en effet défavorable aux titres des groupes exportateurs, pénalisés par une devise nippone élevée. Le dollar, dopé ces dernières semaines par la solidité de l'économie américaine.
Fast Retailing encore en vedette Seule lueur d'espoir dans ce tableau bien noir, le groupe d'habillement Fast Retailing, poids lourd de la cote, a permis, comme jeudi, de limiter les pertes du Nikkei 225. Deuxième plus forte hausse du jour, son action a gagné 1,70% à 37 890 yens, au lendemain de la publication de ses résultats annuels. La firme a fait état d'un bond de ses ventes et d'objectifs ambitieux, grâce à la performance de sa griffe vedette Uniqlo. Au total, seulement 17 valeurs ont gagné du terrain, contre 205 titres perdants. Dans le secteur très surveillé de l'électronique et des technologies, Panasonic a glissé de 2,53% à 1 213yens, NEC de 3,35% à 346 yens et SoftBank de 1,83% à 7 100 yens. Autre domaine vedette, l'automobile a été logée à la même enseigne. Mazda a particulièrement souffert (-2,76% à 2 387 yens) en raison d'une dégradation de la recommandation émise par JP Morgan Securities. Nissan a quant à lui freiné de 1,58% à 982,7 yens. Le groupe de services financiers Nomura Holdings a un peu mieux résisté à la débandade (-0,42% à 615 yens). L'agence Moody's a élevé sa note de dette à long terme de deux crans, la portant à Baa1, saluant l'amélioration de sa rentabilité. A noter enfin, le déclin du groupe de bureautique et d'optique de Konica Minolta (-1,65% à 1 128 yens), malgré l'annonce de l'acquisition de la société italienne Verga, spécialisée dans les imprimantes à jet d'encre pour textiles.
FMI et Banque mondiale au menu cette semaine La Bourse de Tokyo sera attentive cette semaine aux résultats des réunions d'automne du FMI et de la Banque mondiale à Washington qui influeront sur les décisions des investisseurs. Lors des réunions du FMI et de la Banque à Washington, les leaders économiques mondiaux s'interrogent sur les moyens de relancer la croissance dans les principales économies mondiales alors que la Réserve fédérale américaine réduit son soutien à l'économie américaine, et que le Japon et l'Europe s'interrogent sur de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire. "L'attention se tournera sur les commentaires des responsables gouvernementaux en particulier au moment où les dernières minutes de la Fed ont montré une inquiétude à propos de la force du dollar", a estimé Shinichiro Kadota, vice-président du département de recherche de la banque Barclays à Tokyo. Selon les minutes de la dernière réunion du Comité de politique monétaire (FOMC) de la Fed qui s'est tenue à la mi-septembre, certains membres de l'institution estiment que la montée du dollar pourrait avoir des effets négatifs sur l'économie américaine en pesant sur ses exportations. Les investisseurs surveilleront également les chiffres du commerce extérieur de la Chine qui seront publiés aujourd'hui et ceux du logement aux Etats-Unis plus tard dans la semaine. La Bourse de Tokyo a clôturé la semaine en net repli, entraînée par le plongeon de Wall Street, les investisseurs s'inquiétant du ralentissement de la croissance mondiale. "Cela a été une semaine désastreuse", a déploré un courtier européen, cité par Dow Jones Newswires. "Outre la dégradation des statistiques économiques européennes et la volatilité potentielle accompagnant la saison des résultats américains, les investisseurs nippons étaient soucieux de liquider leurs positions avant le week-end de trois jours". Le regain du yen, perçu comme une valeur refuge en ces temps tourmentés, a de surcroît accentué le recul de la Bourse tokyoïte. Cette orientation est en effet défavorable aux titres des groupes exportateurs, pénalisés par une devise nippone élevée. Les marchés japonais seront fermés aujourd'hui pour un jour férié.