Les Bourses européennes ont clôturé la semaine, avant-hier, en petite hausse reprenant leur souffle après la nette progression de la veille et la publication d'indicateurs américains mitigés. "Tous les yeux sont tournés vers la réunion de la Fed la semaine prochaine, avec l'espoir que le marché obtienne la réassurance qu'il cherche sur le calendrier d'un potentiel resserrement", de sa politique de soutien, a commenté Michael Hewson, analyste chez CMC Markets UK. L'Eurostoxx a clôturé à +0,21% La Bourse de Paris a clôturé en légère hausse (+0,19%), au-dessus des 3 800 points. L'indice CAC 40 a gagné 7,18 points à 3 805,16 points, dans un volume d'échanges faible de 2,3 milliards d'euros. Michelin a clôturé en tête du CAC 40 (+4,68% à 69,63 euros) profitant de statistiques mensuelles en amélioration. Renault a progressé de 1,17% à 56,44 euros, tout comme Vallourec qui a clôturé en hausse de 2,49% à 39,51 euros. Icade (+2,95% à 64,23 euros) a profité de la signature d'une promesse de vente pour son immeuble La Factory, à Boulogne-Billancourt (ouest de Paris). La Bourse de Londres a clôturé juste au-dessus de l'équilibre, grâce à la bonne santé du secteur minier. L'indice FTSE-100 des principales valeurs a pris 3,63 points ou 0,06% par rapport à la clôture de la veille, à 6 308,26 points. Glencore Xstrata a pris 3,20% à 315,9 pence, Randgold Resources 2,56% à 4 881 pence, Vedanta 2,28% à 1 212 pence et Anglo American 1,86% à 1 426 pence. La compagnie d'eau Severn Trent (-1,40% à 1 760 pence) a continué à décliner. Royal Bank of Scotland (RBS) (-0,32% à 316 pence) a peiné à rebondir après sa chute de la veille. HSBC a perdu pour sa part 1,49% à 680,1 pence. La Bourse de Francfort a terminé dans le vert. L'indice Dax des trente valeurs vedettes a gagné 0,40% pour terminer à 8 127,96 points. Sur la semaine, il a lâché 1,54%. ThyssenKrupp s'est établi en tête d'indice (+3,04% à 14,92 euros) après avoir été lanterne rouge la veille. Même cause, même effet pour le chimiste Lanxess, qui a pris 2,48% à 54,64 euros. Le titre d'Allianz a gagné 0,84% à 114 euros. Siemens s'est apprécié de 0,20% à 79,29 euros. Infineon pour sa part s'est hissé de 0,35% à 6,56 euros. Sur le MDax des valeurs moyennes (+0,95% à 13 964,79 points), le groupe allemand de BTP Hochtief a bondi de 5,90% à 51,75 euros. L'indice SMI des valeurs vedettes de la place suisse a rebondi dans les derniers échanges, clôturant en hausse de 0,11% à 7 635,96 points. Richemont, le numéro deux mondial du luxe, a terminé dans le vert, gagnant 2,03% à 83,10 francs, après avoir chuté tout au long de la semaine alors que les investisseurs s'attendent à un tassement d'activité dans le secteur en Asie. Givaudan, le fabricant d'arômes et de parfums, a cédé 1,16% à 1 193 francs. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,22% à 347,98 points. La hausse la plus importante a été enregistrée par le groupe foncier Unibail-Rodamco, qui a gagné 2,70% à 180,40 euros. A la baisse, le spécialiste des technologies de l'information et de l'électrotechnique Imtech a chuté de 7,68% à 8,20 euros. La Bourse de Milan a clôturé en hausse de 0,23% à 16 153 points. Les échanges ont été menés par Banco Popolare di Milano, qui prend 4,68% à 0,4075 euro et Pirelli, qui gagne 3,34% à 9,27 euros. BMPS, après avoir initialement bénéficié de l'annonce d'une prochaine révision de ses statuts ouvrant la voie à la présence d'actionnaires plus puissants à son capital, a terminé en baisse de 1,04% à 0,2086 euro. La Bourse de Madrid a terminé quasi stable (-0,01%), à 8 070,9 points. Les principales valeurs bancaires de l'indice Ibex-35 ont terminé en ordre dispersé: Santander, numéro un en zone euro, a gagné 0,67%, à 5,289 euros, BBVA, deuxième banque espagnole, a terminé en hausse de 0,51%, à 6,745 euros et CaixaBank a perdu 1,07%, à 2,582 euros. La Bourse de Bruxelles a fini la semaine sur une note positive, échouant à un cheveu des 2 600 points: l'indice Bel 20 des valeurs vedettes a pris 0,83% à 2 599,33 points La hausse a été alimentée par le bond du groupe de métallurgie Bekaert, qui a pris 3,61% à 24,11 euros, et par les hausses solides du bancassureur KBC (+2,36% à 30,20 euros) et du chimiste Solvay (+2,09% à 110,15 euros). La Bourse de Lisbonne a clôturé en hausse pour la première fois cette semaine, de 0,66%, l'indice PSI-20 s'établissant à 5 769,51 points. Le PSI-20 a été soutenu notamment par les gains de la banque BCP (+2,06) et du groupe de distribution Jeronimo Martins (+2,56%).
Wall Street termine dans le rouge après des chiffres américains mitigés Wall Street a terminé la semaine dans le rouge, les investisseurs penchant pour la prudence à l'orée du week-end après des chiffres américains mitigés et reprenant leur souffle après une nette progression la veille: le Dow Jones a cédé 0,70% et le Nasdaq 0,63%. Selon des résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average a reculé de 105,90 points à 15 070,18 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 21,81 points à 3 423,56 points. L'indice Standard & Poor's 500 a perdu 0,59% (-9,63 points) à 1 626,73 points. Le marché est extrêmement volatil en ce moment, perdant un jour ce qu'il a gagné la veille, a remarqué Art Hogan, de Lazard Capital Markets. Parmi les raisons de la déception des investisseurs: le moral des ménages a marqué le pas en juin aux Etats-Unis, selon l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan. La production industrielle des Etats-Unis est par ailleurs demeurée inchangée en mai, après un recul de 0,4% en avril, et le même mois, les prix à la production ont enregistré un bond beaucoup plus important qu'anticipé par les analystes. Autre facteur de nature à peser sur le moral des courtiers: le Fonds monétaire international (FMI) a jugé que la cure d'austérité forcée aux Etats-Unis risquait d'amputer la croissance du pays en 2014 sans résoudre le lourd déséquilibre des finances publiques. L'élément essentiel de cette indécision est l'incertitude autour de la politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed) et les investisseurs attendent avec fébrilité la réunion de son Comité de politique monétaire, mardi et mercredi prochains, pour en avoir une idée plus précise. Sur le front des valeurs, le fabricant d'armes à feu Smith & Wesson grimpait de 5,16% à 9,78 dollars après avoir fait état de prévisions supérieures aux attentes du marché. Le laboratoire pharmaceutique Eli Lilly, qui a indiqué jeudi soir avoir mis un terme à un essai clinique sur un traitement contre la maladie d'Alzheimer, lâchait 0,17% à 51,76 dollars. Le site internet spécialiste des bonnes affaires Groupon bondissait de 12,96% à 7,75 dollars, profitant du relèvement de la recommandation des analystes de Deutsche Bank. Le groupe d'ameublement haut-de-gamme Restoration Hardware (RH) s'appréciait aussi fortement, de 17,62% à 69,35 dollars, après la publication de bons résultats trimestriels. News Corp, le groupe de médias de Rupert Murdoch, lâchait 0,58% à 31,49 dollars après l'annonce du départ à la retraite de son directeur financier David DeVoe, en poste depuis plus de vingt ans. Au lendemain du rejet par la Cour suprême américaine des brevets sur l'ADN humain naturel, la société de biotechnologies Myriad Genetics s'effondrait de 8,20% à 29,39 dollars.
Tokyo finit sur un rebond limité de 1,94% L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé la semaine sur un rebond mécanique limité de 1,94%, après une chute de plus de 6% la veille due à une remontée du yen. A la clôture des échanges, le Nikkei 225 s'est élevé de 241,14 points pour finir à 12 686,52 points, un regain technique bridé par la tendance légèrement haussière du yen durant les heures d'ouverture du marché tokyoïte. Malgré le plongeon de la veille, le Nikkei n'a cependant finalement perdu que 1,5% durant les cinq séances de la semaine. L'indice élargi Topix a repris de son côté 1,18% avant-hier, soit une douzaine de points, pour finir à 1 056,45 points. L'activité a été intense, avec 3,77 milliards de titres échangés sur le premier marché. Si toutes les actions étaient dans le rouge la veille, avant-hier, le tableau était bicolore, le vert étant davantage réservé aux valeurs de sociétés fortes sur le marché intérieur. C'était le cas de l'opérateur de télécommunications SoftBank dont le titre a regagné 1,20% à 5 040 yens, après avoir il est vrai dégringolé de 9,45% la veille. A aussi progressé l'action du groupe de grande distribution Aeon (+2,79% à 1.142 yens), ou encore celle du géant de l'habillement Fast Retailing (Uniqlo) qui a gagné 1,37% à 28 940 yens. Du côté des secteurs poids lourds de la cote, le titre du constructeur d'automobiles Toyota a stagné à 5 590 yens, ses concurrents Nissan et Honda ayant respectivement repris 0,72% à 986 yens et 0,73% à 3 445 yens. Dans l'univers de l'électronique, le fleuron Sony a lâché 0,36% à 1 923 yens, Panasonic 0,55% à 718 yens et Canon est resté inchangé à 3 125 yens. A noter enfin le gain de 4,25% à 319 yens de l'action du conglomérat japonais Kawasaki Heavy Industries, connu du grand public pour ses motos, après le limogeage la veille du patron et de deux autres dirigeants, sanction accompagnée du renoncement à une fusion de ses activités de chantiers navals avec celles de son compatriote Mitsui Engineering & Shipbuilding. Le marché semble considérer que ce projet de rapprochement constituait surtout une solution de sauvetage du second et que Kawasaki n'avait pas tant à y gagner. Dix des administrateurs du groupe n'étaient pas convaincus non plus des bénéfices de ce rapprochement programmé.