L'équipe de France a maintenu sa bonne dynamique en s'imposant largement en Arménie (0-3). Dans sa longue série des matchs amicaux que la France poursuit actuellement, cette rencontre face à l'Arménie offrira peut-être plus d'indications et de certitudes qu'on pensait. Malgré une opposition assez faible offerte par les Arméniens, Didier Deschamps a peut-être trouvé en Gignac sa meilleure alternative à Benzema en attaque. Certes, l'absence de cinq joueurs élémentaires dans l'équipe adverse nous force à relativiser sur l'ampleur de score ou même sur le très bon rendement offensif en seconde mi-temps, mais force est à constater que le rendement des Marseillais, et leur bon début de saison en club, a été confirmé au niveau international. Des buts, mais aussi quelques maladresses Malgré des remaniements permanents, l'équipe de France continue à proposer des copies plaisantes à chacune de ses sorties. Le début de match a vite témoigné de l'envie de l'équipe de France de mener la rencontre par le bon bout et offrir du bon spectacle. Avec deux Marseillais (Gignac et Payet) et un ancien Olympien (Remy), la fluidité dans le jeu et l'entente entre les joueurs s'est fait vite ressentir. Dès la première attaque, Gignac voyait son centre tir dans la surface repris par Remy juste devant les buts (0-1, 7e), les festivités étaient vite lancées. S'en suivit une multitude d'occasions dû à une passivité marquante des défenseurs arméniens, mais ni Remy, suite à un poteau (20e), ni Gignac (10e, 37e) n'ont su montrer assez d'efficacité pour concrétiser leurs tentatives. Didier Deschamps avait néanmoins des raisons de ne pas être euphorique à la mi-temps. En plus d'une certaine maladresse devant les buts adverses, les Bleus se sont fait peur plusieurs fois sur des tentatives de frappes arméniennes. C'est ainsi que Mandanda s'est mis en évidence sur tirs de Marcos Pizzelli (11e, 19e), alors que la charnière Mathieu-Varane n'était pas aussi rassurante que samedi dernier. Cette fébrilité au niveau défensif a offert un match assez rythmé avec peu de temps mort. L'entrejeu n'était donc pas assez solide côté français pour contenir comme il fallait les offensives adverses et relayer des transmissions proprement vers les attaquants. Cette anomalie a été vite corrigée par Les Bleus à l'entame de la seconde période, la rentrée de Pogba dans la récupération à la place de Matuidi a offert du tonus et de la solidité au milieu de terrain.
Gignac n'a pas raté sa sortie Les Bleus ont réussi à dominer plus facilement les débats en laissant que des miettes aux hommes de Bernard Challandes. Avec un Gignac plus altruiste et moins hésitant dans la zone de vérité, la France a creusé l'écart sans dépenser de réelles énergies. A l'image du penalty transformé par le marseillais (56e, 0-2) suite une action individuelle de classe de Pogba dans la surface, qui a clairement anéanti les espoirs des Arméniens. Avec moins de pression et plus de fraicheur, la France a fini le match en offrant un très beau visage qui atteste un mois d'octobre satisfaisant. L'offrande en profondeur de Gignac, encore lui, pour Griezmann(0-3, 83e), a clôturer le score et a installé plus de sourires dans le staff français mais aussi chez l'attaquant olympien. Cette sortie à Erevan ne changera peut-être pas la hiérarchie d'attaquants chez les Bleurs, mais permettra sans doute au Marseillais de revenir plus souvent à Clairefontaine.
