La réforme de l'enseignement supérieur a été le thème dominant traité, hier, lors de l'émission l'Invité de la rédaction de la Chaine III de la Radio nationale. A propos de cette dernière, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a expliqué qu'elle vise plusieurs objectifs dont celui de diminuer les déperditions constatées au niveau des universités. M. Mohamed Mebarki a indiqué que cette réforme sera appliquée, progressivement, tout au long de l'année universitaire en cours et qu'elle vise, par ailleurs, à adapter les modules dispensés dans les établissements d'enseignement supérieur aux besoins socioéconomiques du pays. Concernant les infrastructures, le ministre a fait remarquer que l'ensemble des wilayas du pays sont dotées d'universités ou de centres universitaires et ce, dans le cadre de la "démocratisation" de l'enseignement supérieur, précisant que cette politique sera renforcée par un réseau de grandes écoles qui seront créées au niveau national. " Il s'agit, également, a-t-il ajouté, d'aligner le système d'enseignement universitaire aux normes internationales ". Annonçant que 62.000 places pédagogiques nouvelles avaient été créées cette année, le ministre a indiqué que c'est dans cette perspective que plusieurs établissements d'enseignement supérieur, disséminés en diverses parties du pays, avaient été réceptionnés. Interrogés sur la création d'universités privées, M. Mebarki a dit que la loi le permet, " il y a, a-t-il poursuivi, un cahier des charges et des règles à respecter, mais il se trouve que c'est seulement un soumissionnaire qui, à ce jour, s'est manifesté ". De la reconnaissance par l'Etat des diplômes délivrés par des écoles privées d'enseignement supérieur, le ministre a répondu que celles-ci ne sont pas censées exister. " Leurs gérants se sont accordés l'autorisation de les créer sans être agréés et les diplômes qu'ils délivrent ne le sont donc pas davantage ", a-t-il prévenu. Il a souligné, par ailleurs, que l'université algérienne "doit répondre aux besoins de l'environnement socioéconomique du pays et s'impliquer, de manière active, dans son développement". Pour ce faire, il a plaidé en faveur d'une formation de qualité "conformément aux objectifs tracés dans ce sens, précisant que les conditions "ne sont pas encore réunies" pour procéder à une "évaluation globale" du système LMD (Licence-Master-Doctorat). Il a relevé, dans le même sens, que son secteur a réceptionné, au titre de la rentrée universitaire 2014-2015, 62.000 nouvelles places pédagogiques et plus de 68.000 lits d'hébergement, assurant qu'il y a une "amélioration" de la qualité des œuvres universitaires offertes aux étudiants. Au sujet de l'inexistence d'une université privée, en dépit du fait que la loi l'autorise, M. Mebarki a indiqué que la balle est plutôt dans le camp des opérateurs privés qui ne se sont pas manifestés pour ce genre de projets. "La loi permet la création d'universités privées, le cahier des charges existe, mais pour le moment, il n'y a qu'un seul opérateur qui a soumissionné", a-t-il déploré. Interrogé, par ailleurs, sur le classement des universités au plan international plaçant l'université algérienne à la traîne, le ministre a réfuté les critères utilisés dans ce classement et qui "ne prennent pas en considération les éléments de la politique algérienne en matière de développement de l'enseignement supérieur", a-t-il expliqué.