Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki, a affirmé, hier, que l'année 2014-2015 sera celle de l'approfondissement des réformes avec pour objectif essentiel d'améliorer la qualité de l'enseignement. «Il s'agit de faire reculer les déperditions qui étaient enregistrées auparavant, s'ouvrir sur l'environnement socioéconomique du pays et s'aligner sur les normes internationales à travers l'amélioration de la qualité de l'enseignement», a déclaré M. Mebarki sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne. Le ministre, qui a traité quelques actions projetées, a mis l'accent plus particulièrement sur la nécessité de corriger les dysfonctionnements relevées dans la mise en œuvre des réformes engagées dans le secteur de l'enseignement supérieur. Il a souligné, à ce propos, que l'université algérienne «doit répondre aux besoins de l'environnement socioéconomique du pays et s'impliquer, de manière active, dans son développement». Pour ce faire, il a plaidé en faveur d'une formation de qualité, conformément aux objectifs tracés dans ce sens, précisant que les conditions «ne sont pas encore réunies pour procéder à une évaluation globale du système LMD (licence-master-doctorat)». Le ministre a répondu sur une question qui concerne les infrastructures, expliquant que l'ensemble des wilayas du pays sont dotées d'universités ou de centres universitaires et ce, dans le cadre de la démocratisation de l'enseignement supérieur, précisant que cette politique sera renforcée par un réseau de grandes écoles qui seront créées au niveau national. Il a relevé, dans le même sens, que son secteur a réceptionné, au titre de la rentrée universitaire 2014-2015, 62 000 nouvelles places pédagogiques et plus de 68 000 lits d'hébergement, assurant qu'il y a une amélioration de la qualité des œuvres universitaires offertes aux étudiants. Au sujet de l'inexistence d'une université privée, en dépit du fait que la loi l'autorise, Mebarki a indiqué que la balle est plutôt dans le camp des opérateurs privés qui ne se sont pas manifestés pour ce genre de projets. «La loi le permet la création d'universités privées, le cahier des charges existe, mais pour le moment, il n'y a qu'un seul opérateur qui a soumissionné», a-t-il témoigné. Par ailleurs, le ministre a expliqué la raison pour laquelle l'université algérienne est à la traîne dans le classement des universités au plan international, et ce, pour les critères utilisés dans ce classement qui «ne prennent pas en considération les éléments de la politique algérienne en matière de développement de l'enseignement supérieur».