Le nombre de PME qui ont bénéficié du programme de mise à niveau de l'Agence nationale de développement de la petite et moyenne entreprise (ANDPME) s'élève à 2008 entreprises. C'est ce qu'a révélé son directeur général, Rachid Moussaoui, lors d'un atelier de réflexion sous le thème " la mise à niveau des entreprises ", organisé avant-hier par le Forum des Chefs d'Entreprise (FCE). A cette occasion, des chefs d'entreprises et des experts ont plaidé avant-hier, à Alger, pour une révision du dispositif national de mise à niveau des PME de façon à le rendre plus flexible mais surtout plus efficace. A cet égard, les participants ont mis en exergue les résultats du programme national qui sont "en-deçà" des attentes des entreprises, d'où l'impératif de sa révision. A ce sujet, le président du conseil d'orientation du FCE, Brahim Benabdesslam, a proposé, dans ce sens, de résoudre quelques problématiques liées à la gestion des entreprises, et ce, au préalable de la mise à niveau, en citant notamment le problème de la gouvernance qui fait défaut au sein des PME. S'exprimant au nom de l'organisation patronale, M. Amer-Yahia, conseiller du FCE, a indiqué que pour assurer l'efficacité du programme de mise à niveau susceptible d'aboutir à l'émergence de PME performantes et compétitives, un assainissement de l'environnement de l'entreprise serait impératif. "On ne peut pas mettre à niveau une entreprise si son environnement n'est pas mis à niveau", a-t-il renchéri en appelant à prendre en considération le contexte économique international tout en adaptant les programmes de réformes aux besoins de l'entreprise algérienne. Il a aussi recommandé d'avoir une orientation "stratégique" dans les programmes de mise à niveau. A titre d'exemple, explique M. Amer-Yahia, "on doit exclure certaines activités du dispositif national de mise à niveau qui disposent des programmes spécifiques dans leurs secteurs respectifs tels que la pêche et l'agriculture". Le représentant du Forum, qui est revenu sur la difficulté d'accès au financement par les PME, a aussi préconisé de créer une banque spécifique à ce type d'entreprises pour prendre en charge leurs besoins. "Le problème ne réside pas en l'aide financière mais plutôt dans la contrainte bureaucratique qui caractérise la mise en œuvre du dispositif", a noté Gérard Lambret, conseiller aux entreprises dans le cadre du programme de mise à niveau. Pour Rachid Moussaoui, directeur de l'Agence nationale pour le développement de la PME (AND-PME), organe chargé de piloter le programme en question, le caractère administratif attribué à cette agence la pénalise dans son accompagnement aux entreprises. Présent à cette rencontre, M. Abdelghani Mebarek, directeur général de la PME au ministère de l'Industrie et des Mines, a fait part de la volonté des pouvoirs publics d'apporter des correctifs au dispositif, et ce, en concertation avec les partenaires du programme, notamment les entreprises.