Les cinq rapports ayant sanctionné la rencontre gouvernement-walis qui a pris fin, samedi, durant la soirée au Palais des nations, (Alger) ont été présentés en séance plénière présidée par le président de la République. Ces rapports portent sur l'état de mise en œuvre des directives et des recommandations, issues de la conférence du 25 juin : dernier, le programme de modernisation des systèmes budgétaires, le programme de soutien au renouveau rural, le projet de l'autoroute Est-Ouest et chemins de fer et l'évaluation des conditions d'exécution du programme complémentaire de soutien à la croissance économique. Ainsi, le Programme de soutien au renouveau rural figure parmi les comptes-rendus adoptés. Le dit programme constitue "le prolongement naturel" des deux précédents programmes quinquennaux de soutien à la croissance (2000-2004 et 2005-2009), selon un rapport préparé à l'occasion de la réunion tenue au Palais des nations de la rencontre gouvernement-walis. Elaboré sur la base d'un diagnostic stratégique avec la participation de tous les acteurs du secteur, ce programme apparaît également comme "une réponse idoine" à la problématique du monde rural, indique le même rapport, précisant en outre les principaux enjeux du programme en question. ll s'agit, notamment de la valorisation des ressources naturelles, humaines et des patrimoines, de l'amélioration de l'attractivité et de la compétitivité des territoires, de la complémentarité entre l'urbain et le rural et de la sauvegarde des équilibres sociaux précaires. Selon, toujours, ce document, la population rurale représente une vingtaine de millions d'Algériens y compris la population péri-urbaine (autour des villes), vivant dans 979 communes, soit plus des deux tiers de l'espace naturel de l'Algérie. Pour ce qui est des principaux objectifs tracés dans ce cadre, la politique du renouveau rural vise entre autres à contribuer à la viabilité des zones rurales en améliorant les conditions d'emploi, stabiliser les populations et maintenir une dynamique rurale permettant d'améliorer leurs conditions de vie et de travail ou encore d'assurer une meilleure intégration et un développement durable des territoires. Il s'agit également, d'après le document, de stimuler une économie de proximité par la mise en synergie des activités des différents secteurs économiques et sociaux ainsi que le rapprochement des dispositifs socio-économiques aux populations rurales. Par ailleurs, la commission chargée de l'élaboration du rapport a apporté plusieurs recommandations en vue d'une mise en œuvre optimale de cette politique du renouveau rural, dont la diversification des activités économiques en milieu rural, la protection et la valorisation des ressources naturelles et des patrimoines ruraux et enfin le renforcement des capacités humaines et l'assistance technique. Sur un autre plan, le chef de l'Etat a annoncé qu'il allait légiférer par ordonnance au sujet de l'augmentation de la quote-part des périmètres de mise en défense relatifs aux réserves foncières. Intervenant en séance plénière, consacrée à la présentation des rapports de commissions, Bouteflika a instruit le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, de "prendre note" au sujet de cette décision. Sur ce point précis, le wali d'Alger, Addou Mohamed Kebir, a indiqué à l'APS qu'"il y avait des recommandations, qui ont été faites lors de la réunion gouvernement-walis du 25 juin dernier, sur l'augmentation de la quote-part des périmètres de mise en défense et il était question de l'augmentation des taxes de réhabilitation de ces périmètres". Il a ajouté que "cette proposition a été rejetée par la chambre basse du Parlement et, de ce fait, le président de la République a décidé de légiférer par ordonnance". Tout le monde s'attendait à vrai dire à cela puisque ce n'est pas la première fois que le chef de l'Etat légifère par ordonnance. La loi sur la concession des terres agricoles a été adoptée par ordonnance suite à des divergences affichées de par et d'autre par les députés, notamment ceux issus des deux formations politiques FLN et RND.