La part de la formation professionnelle par apprentissage est passée de 30 % de l'ensemble des effectifs formés par ce secteur il y a quelques années à environ 60 % actuellement, sachant que le secteur offre actuellement 271.000 postes de formation répartis sur les différentes disciplines. L'objectif des pouvoirs publics est d'atteindre le seuil de 75 %. L'adaptation de l'offre de la formation professionnelle aux besoins du monde des entreprises, et du développement économique, repose en partie sur le capital humain qualifié. Tels sont les points forts annoncés hier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, par Mme Akila Chergou, directrice de la formation continue et des relations intersectorielles au ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels. Elle a indiqué que l'objectif principal visé par le secteur est celui "d'adapter l'offre de la formation aux besoins du secteur socioéconomique et du marché du travail". S'agissant des axes sur lesquels repose la politique du secteur, Mme Chergou cite "la politique de partenariat à travers les conventions, la mise en place d'organes de partenariat, l'ingénierie de formation qui associe les professionnels, la promotion alternative notamment l'apprentissage qui fait que l'entreprise participe à 80 % dans la formation et enfin le développement de centres d'excellence en partenariat avec les différents secteurs économiques". L'Invitée rappelle que la stratégie de celui-ci est d'accompagner le développement économique et, en particulier, le secteur industriel. Citant le cas particulier de l'usine de construction automobile de Oued Tlelat, Mme Akila Chergou indique que son ministère a été mis à contribution pour les besoins de lancement de cette dernière par le biais de la création de " centres d'excellence " destinée à accompagner le développement de cette industrie naissante. Dans cette perspective, elle annonce que l'offre de formation va être, de plus en plus, adaptée, améliorée et développée, à travers notamment un transfert de formation technologique et de méthodologie et que des centres d'excellence sont appelés à être développés au profit d'autres secteurs économiques, à l'exemple du bâtiment ou des activités pétrolières. Questionnée sur le nombre de diplômés recrutés parmi les quelque 200.000 sortant, annuellement, des centres de formation, Mme Chergou se réfère aux chiffres de l'Office national des statistiques faisant état de 80% de ceux décrochant un emploi à l'issue de leur stage. Elle estime, d'autre part, que la meilleure manière d'insérer les diplômés des centres de formation, c'est de travailler au plus près et en amont avec le secteur économique sur leur " employabilité ". L'invitée explique que la formation ne peut pas se faire sans une implication de ce secteur " l'entreprise, ajoute-t-elle, ayant un rôle fondamental à jouer au travers d'une formation par alternance en son sein ". " C'est un système, explique-t-elle, qui permet de donner aux apprenants les compétences pratiques, le savoir-faire et la discipline du travail, autant de paramètres sur lesquels reposent, désormais, toute notre politique de formation ".