D'aucuns savent que basée en grande partie sur les importations, l'économie algérienne dépend exclusivement des exportations d'hydrocarbures. L'or noir, ou "La baguette de pain du peuple algérien", connait une baisse des prix au niveau du marché mondial. La panique commence à gagner nos responsables et les économistes. La baisse du prix du pétrole sur le marché international n'est pas la bienvenue pour l'économie algérienne, car elle menace directement la rente liée aux exportations d'hydrocarbures, qui pourrait emboîtée le pas aux différents projets lancés par le gouvernement. Et pour défendre cette situation qui cause des déséquilibres sur les pays dont l'Algérie dont la baisse du prix du pétrole n'est pas la bienvenue le ministre de l'Energie, Yousef Yousfi, participera aujourd'hui à Vienne (Autriche) à la 166 ème réunion ministérielle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Il est important de savoir que durant cette réunion, les pays membres de l'Opep "vont étudier l'évolution du marché, les déséquilibres qui ont provoqué cette chute des prix et se concerter sur la manière de rétablir l'équilibre du marché", a avancé le ministre de l'Energie. M. Yousfi a relevé aussi que cette forte baisse des prix du pétrole concernait tous les pays producteurs de pétrole qu'ils soient membres ou non de l'Opep, considérant que cette chute des cours concerne toute l'industrie pétrolière et gazière. Cette réunion ordinaire sera consacrée à l'examen de la situation du marché pétrolier international et ses perspectives. L'objectif de l'Opep est justement d'agir, aujourd'hui, "de manière à avoir une démarche consensuelle" pouvant dégager des solutions stables face à la chute des prix du pétrole, a déclaré M. Yousfi. "Cette démarche est nécessaire pour dégager des solutions stables", a-t-il déclaré également en marge de l'inauguration de la première station-service du Gaz naturel comprimé (GNC) à Rouïba. "Nous constatons, déjà, dans certaines régions du monde, un tassement sinon une réduction des investissements dans l'exploration et le développement de nouveaux gisements, ce qui pourrait avoir des conséquences dans le futur", a avisé M. Yousfi. Encore faut-il préciser que le plafond de production des douze Etats de l'Opep est fixé à 30 millions de barils par jour actuellement. Le ministre de l'Energié, M. Youcef Yousfi a soutenu d'autre part que la priorité pour l'Algérie restait la diversification de l'économie nationale. En effet, a-t-il expliqué, les secteurs de l'industrie, de l'agriculture et du tourisme, en particulier, "peuvent contribuer d'une manière significative à cette diversification et à la réduction de notre dépendance des hydrocarbures". Il est clair, a-t-il encore développé, que l'Algérie "a besoin de chaque dollar pour accélérer ce processus". Il est à souligner que les 12 membres de l'OPEP se réuniront aujourd'hui dans la capitale autrichienne où ils discuteront notamment de leur objectif de production, fixé à 30 millions de barils par jour (mbj) depuis fin 2011, dans un contexte de dégringolade des prix ces derniers mois. Dans une déclaration à la presse faite récemment à son arrivée à Vienne, le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, a refusé d'indiquer s'il soutiendrait ou non une baisse du plafond de production de l'Opep, tandis que son homologue irakien appelait au contraire à l'action. Mais son homologue irakien, Adel Abdel Mahdi, a appelé à l'action, jugeant que les prix du pétrole brut, qui ont chuté de plus de 30% en cinq mois, "ne sont pas acceptables". "Ils ne sont acceptables, bien entendu. Il faut que l'on fasse quelque chose pour redresser les prix", a-t-il déclaré. Le prix du pétrole baisse et cela pourrait se répercuter sur l'économie algérienne. Cette situation met à nouveau en cause l'économie algérienne dans son ensemble et pointe la nécessité de réformes. Avec 97% des revenus d'exportations provenant du pétrole et du gaz, l'Algérie est en permanence soumise à la hausse ou la baisse des prix des matières premières sur le marché mondial. Le pays aura atteint un peu plus de 3% de croissance en 2013 et devrait réaliser les 4% en 2014. Si ce taux fait rêver de nombreux pays européens en crise, il est peu encourageant et insuffisant pour endiguer le chômage. Il y a quelques mois, le gouvernement avait annoncé qu'il visait d'ici quelques années les 7% de croissance. L'exploitation des hydrocarbures demeure à ce jour un avantage pour l'Algérie mais aussi un inconvénient. Aujourd'hui grâce à ses ressources, l'Etat algérien est riche, il figure dans le top 15 des pays détenant les plus grandes réserves de change avec plus de 200 milliards de dollars. Mais cette richesse même si elle met le pays hors de danger grâce à son matelas financier, elle reste éphémère, c'est pour cela que l'Etat cherche officiellement à favoriser l'émergence d'une croissance économique durable, comme celle de l''exploitation prochaine des gaz de schiste pour changer la donne…