Le match amical Tunisie-Algérie, prévu le 10 ou le 11 janvier prochain se déroulera au stade Mustapha-Ben Jannet à Monastir après l'accord trouvé entre le ministère de l'intérieur et la Fédération tunisienne de football, rapportent vendredi les médias locaux. Selon la même source, un accord entre les représentants du ministère de l'Intérieur et la fédération tunisienne de football a été conclu pour que cette rencontre amicale de préparation en vue de la CAN-2015 se jouera à Monastir. Deux stades étaient proposés pour abriter ce duel amical, celui de Rades (Tunis) ou celui de Monastir. Cette rencontre sera une des dernières étapes de préparation des deux sélections avant la phase finale de la Coupe d'Afrique des nations 2015 en Guiné-équatoriale. Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua a indiqué mercredi à l'APS, que la date de cette rencontre amicale face à la Tunisie sera fixée après le tirage au sort de la CAN-2015 prévu le 3 décembre prochain à Malabo. Sofiane Feghouli : " J'ai pleuré de peur, de ne plus rejouer un Mondial " Sofiane Feghouli s'est confié dans un long entretien paru sur FranceFootball.fr, se livrant comme rarement, il revient sur plusieurs séquences de sa vie en EN.
LA CAN 2015 Concernant l'actualité la plus chaude et la participation de l'Algérie à la CAN 2015, il regrette " Le plus dommageable est le timing. Dans nos têtes, on s'était préparé pour jouer au Maroc dans un pays voisin et frère avec des conditions similaires, et la possibilité d'avoir nos supporters en masse. Il est vrai aussi que les conditions climatiques et la qualité des pelouses auraient été un plus certain pour notre style de jeu. " Eu égards aux conditions qui sévissent en Afrique subsaharienne Sofiane précise " Je ne nous considère pas comme les favoris de cette CAN. On ira évidemment avec la volonté de gagner ce trophée, mais il y a des équipes plus expérimentées et qui ont la capacité de mieux réussir que nous dans ce contexte "
Le choix de l'Algérie Evoquant sa double culture Feghouli explique son cheminement vers l'équipe d'Algérie, " Je suis Franco-Algérien. Je suivais les résultats de la sélection dès que je pouvais. C'est vrai qu'il y a eu beaucoup d'années de disette. Mais avec l'image de Djamel Belmadi, qui portait les couleurs de l'OM et qu'on appréciait, on soutenait vraiment l'Algérie, et ce choix s'est fait très naturellement. Par mes origines, et mon coeur, je me suis toujours senti algérien. L'hymne national a fait la différence "
Sa progression Invité à s'exprimer sur sa marge de progression le milieu de l'EN déclare " Là où tout se joue pour devenir un très, très grand joueur, c'est au niveau des statistiques. Il faut faire une saison à 15 buts et 15 passes décisives. Il faut le répéter sur le long terme. C'est ça que je dois faire ! Là, je suis à 150 matches en Liga sous les couleurs de Valence. Je commence à avoir pas mal d'expérience, j'ai des bases solides, je me connais mieux. Je ne suis plus le même homme qu'il y a quelques années. Côtoyer le haut niveau me fait progresser. "
Vahid vs Christian Sofiane revient sur une anecdote intéressante concernant sa première sélection, et un aspect du coaching de Vahid " C'est ma première sélection contre la Gambie en février 2012. Il m'a mis une pression de fou. Je venais d'arriver. Je ne m'attendais pas à ça. Je me disais qu'il allait me mettre à l'aise. Au contraire, il m'a pris seul, et m'a répété : "Il ne faut pas que tu me déçoives. Je t'ai mis à la place de certains". Cela n'a pas été facile. J'avais vraiment à coeur de lui démontrer que si j'étais là, c'était pour mon pays, et pas pour lui faire plaisir. Ce jour-là, ça s'est bien passé en Gambie, j'ai marqué, et on a gagné (2-1). Le début d'une belle aventure. J'étais fier d'avoir répondu présent. " Inévitablement, Feghouli a été invité à comparer les deux hommes, et l'international algérien explique " Cela se situe au niveau de la gestion humaine. Vahid Halilhodzic, il gérait tout lui-même, et dans les moindres détails. Il avait la main sur tout. Avec Christian Gourcuff, c'est tout le contraire, c'est de l'auto-gestion de la part du groupe. Il y a plus de collaboration dans certaines décisions(…) Je pense qu'on arrivait à la fin d'un cycle, c'était le bon moment pour tous de voir autre chose. Pour lui, qui a accompli de belles choses avec l'Algérie, et pour nous aussi. Lui et nous on était arrivés à saturation. L'arrivée de Christian Gourcuff est bonne pour nous. Notre président de la Fédération a vraiment fait un bon recrutement. Pour le moment, ça se passe bien avec une nouvelle philosophie de jeu et d'autres consignes. "
Coupe du monde 2014 La coupe du monde 2014 constitue sans conteste le sommet émotionnel de la carrière de Sofiane Feghouli, il revient dans l'entretien sur leur ambition avant le premier match face à la Belgique " Quand on est arrivé sur le terrain lors du match contre la Belgique (1-2), on s'est regardé entre nous les joueurs, on s'est dit : C'est bien beau de parler mais maintenant il faut prouver. Il faut montrer qu'on est des joueurs de haut niveau, et que notre sélection est collectivement difficile à bouger. C'est ce qu'on a fait. Et c'est une fierté exceptionnelle. On a joué avec le coeur, l'amour du maillot, et cela n'a pas de prix dans le football. Cela faisait longtemps qu'on n'avait pas vu une équipe aussi attachante. On l'a senti dans les réactions des autres peuples. " Revenant sur l'héroïque match face à l'Allemagne, Feghouli évoque un sentiment mitigé, une peur de ne plus revivre ses émotions, " C'était un match exceptionnel. On était à deux doigts de passer contre les futurs champions du monde. La Coupe du monde, depuis que je suis petit, c'est un rêve. C'est une pression incroyable de la jouer. Cela a été le meilleur moment de ma carrière. Et puis se dire que c'est terminé… Je suis quelqu'un qui intériorise beaucoup, et là, je n'ai pas pu me retenir. Je suis un homme… Le fait qu'il existe la possibilité que l'on ne rejoue pas un autre Mondial, c'est ça qui a fait que j'ai pleuré. "
Palestine Dans le monde souvent trop aseptisé du football professionnel il est rafraîchissant de constater que certains joueurs défendent leurs convictions, Sofiane affirme son soutien aux causes humanistes et le sort des enfants palestiniens, lui tient particulièrement à coeur " La Palestine, oui j'y tiens. De par ma religion, et ma communauté, c'est quelque chose qui me touche énormément. La position de beaucoup de gouvernements est honteuse vis-à-vis de ce peuple. Ce sont les plus démunis que l'on laisse à l'abandon.(…) si je peux donner le sourire à ce Palestinien qui me voit comme un grand joueur, je le fais avec plaisir. C'est quelque chose de normal. Je l'ai déjà fait avec des jeunes Algériens ou une petite Espagnole. Dès que j'en ai l'opportunité, je le fais, et tout le monde devrait le faire. "