A l'occasion de la neuvième session du forum pour le partenariat avec l'Afrique, prévue les 12 et 13 novembre à Alger, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, a donné une conférence de presse, hier, au Palais des nations. Le ministre a insisté sur l'importance de cet événement et son rôle dans le processus de développement africain. Lors de la réunion d'Alger, qui va regrouper les représentants du Nepad et ceux du G8 et de l'OCDE, une commission du mécanisme d'évaluation par les paires (MEAP) va présenter un travail sur la gouvernance et le développement. Les différentes parties vont discuter et échanger les expériences concernant les directives régissant le processus du MAEP, en indiquant la méthodologie à adopter par les pays dans la préparation et la conduite de l'autoévaluation. M. Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines auprès du ministère des AE, a souligné au sujet du rôle que joue le MAEP, que celui-ci "exprime une profonde conviction en la capacité de l'Afrique à assumer son propre développement par la valorisation des ses propres potentialités humaines et de ses énormes ressources naturelles, et par la domestication des normes et règles universelles d'organisation et de gestion des affaires de la communauté". Pour le ministre, ce mécanisme est devenu "un instrument de promotion de la bonne gouvernance" dont l'utilité pour l'Afrique n'est plus à démontrer. Dans son allocution, le ministre délégué a fourni quelques appréciations relatives à "l'inclusivité" des différents secteurs de la société au sein du MAEP, de l'importance du questionnaire comme clef de voûte du processus d'autoévaluation à même de la hisser en un processus inclusif et participatif associant tous les secteurs de la vie politique, économique et sociale. M. Messahel a relevé également la relation entre les axes directeurs et les projections retenues dans le plan d'action avec les conclusions du processus, le renforcement du recours aux potentialités et compétences africaines ainsi que l'importance du rôle joué par les institutions partenaires africaines et celle des moyens humains, financiers et matériels dégagés par les Etats membres pour assurer le bon fonctionnement du mécanisme. Le FPA, qui se réunit régulièrement tous les six mois, aura pour thème cette fois-ci "gouvernance et développement", a annoncé le ministre. Le Forum regroupe, outre les pays africains et ceux du G8, les pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) qui accordent plus de 100 millions de dollars US par an au titre d'aide au développement, ainsi que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI). La cérémonie d'ouverture du FPA sera marquée par les allocutions attendues du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, et de son homologue et hôte allemand, M. Horst Kohler, dont le pays assure actuellement la présidence du G8. La réunion d'Alger intervient suite à un atelier sur la rationalisation et l'accélération du processus du Mécanisme africain d'évaluation, une rencontre entre experts africains soumise aux recommandations de 6e forum sur la gouvernance en Afrique tenu à Kigali en mai 2006. Il faut rappeler, aussi, que l'OCDE qui sera représentée lors de cette rencontre va accorder 100 millions de dollars d'aides publiques aux pays africains pour encourager le développement du continent.