La Bourse de Tokyo, qui a enchaîné les hausses la semaine passée et atteint un niveau inédit en sept ans, devrait encore profiter cette semaine du recul du yen et des prix du pétrole, selon les analystes. Au cours de la semaine écoulée, le Nikkei 225, dopé par le billet vert, a gagné 2,64% à 17 920,45 points, au plus haut depuis la fin juillet 2007. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part progressé de 2,50% à 1 445,67 points. De nombreux économistes estiment par ailleurs que les données révisées du produit intérieur brut (PIB) entre juillet et septembre, attendues lundi, le seront à la hausse, ce qui dopera encore le marché. De plus, "des prises de bénéfices de la part d'investisseurs étrangers offriront l'opportunité d'une chasse aux bonnes affaires pour les particuliers", selon la maison de courtage Daiwa Securities. L'affaiblissement du yen a alimenté ces derniers temps l'optimisme à l'égard des résultats d'entreprises japonaises, la chute des prix du pétrole stimulant également la confiance des investisseurs. Jeudi, le billet vert était repassé au-dessus des 120 yens pour le première fois depuis le 26 juillet 2007, avant de régresser légèrement, puis d'y revenir peu avant la clôture vendredi à Tokyo. Selon nombre d'analystes, la tendance baissière de la devise nippone vis-à-vis de la monnaie américaine devrait se poursuivre, car l'écart risque encore de s'élargir entre les politiques monétaires américaine (en voie de resserrement sur fond d'amélioration conjoncturelle) et japonaise (vers plus d'assouplissement sur fond de récession). Vendredi, la séance a été moyennement active avec 2,1 milliards de titres échangés sur le premier marché. A l'heure de la fermeture de la place tokyoïte (00H00 GMT), le dollar s'affichait à 120 yens et l'euro à 148,55 yens, les deux en progression par rapport à leur cours de début de matinée. Le billet vert était repassé jeudi au-dessus des 120 yens pour le première fois depuis le 26 juillet 2007, avant de régresser légèrement, puis d'y revenir peu avant la clôture ce vendredi à Tokyo. Selon nombre d'analystes, la tendance baissière de la devise nippone vis-à-vis de la monnaie américaine va se poursuivre, car l'écart risque encore de s'élargir entre les politiques monétaires américaine (en voie de resserrement sur fond d'amélioration conjoncturelle) et japonaise (vers plus d'assouplissement sur fond de récession). Cet affaiblissement du yen, conjugué à un recul des tarifs du pétrole, est de nature à donner des ailes aux actions des entreprises exportatrices du Nikkei 225. Les PME ou firmes dépendantes des importations, elles, se réjouissent beaucoup moins de la dépréciation de la monnaie nippone, car elle renchérit les coûts des matières premières et produits achetés à l'étranger. Sur les 225 valeurs du Nikkei, 128 ont augmenté et 82 baissé.
Mauvaise journée pour le secteur de la distribution Dans ce contexte, les titres des grands groupes très présents hors de l'archipel ont été plutôt appréciés: le géant de l'automobile Toyota a pris 0,16% à 7 742 yens, son concurrent Nissan 1,29% à 1 135 yens et Honda 0,35% à 3 738 yens. Ont aussi été remarquées pour leurs progressions importantes les actions des fabricants de camions Isuzu et de bus Hino qui ont respectivement gagné 4,59% à 1 595 yens et 3,41% à 1 668 yens. Le titre du fabricant d'engins de chantier Komatsu a également été recherché (+2,95% à 2 946 yens), ainsi que ceux des spécialistes des robots et automations industrielles Yaskawa (+1,61% à 1 703 yens), Fanuc (+1,22% à 21 120 yens) et Mitsubishi Electric (+2,42% à 1 500 yens). Dans le secteur de l'électronique aussi l'orientation était plutôt positive, avec un gain de 1,29% à 2 677 yens pour Sony, une stagnation de Sharp à 286 yens et une augmentation de 0,57% à 1 595,50 yens pour Panasonic. Le titre Toshiba a pour sa part pris 0,13% à 539,90 yens. Le groupe diversifié a annoncé vendredi une réorganisation de ces activités d'équipements de production d'électricité aux Etats-Unis, afin d'éliminer les redondances et de clarifier les rôles de ses filiales. A l'inverse, parmi les fortes baisses, figurent notamment les sociétés du secteur de la distribution de produits orientées sur le marché intérieur et pour lesquelles la hausse du dollar et de l'euro n'est pas une bonne chose puisqu'elle renchérit le prix des matières premières et produits finis achetés à l'étranger. L'action J-Front Retailing (grands magasins) a été la plus pénalisée des sociétés du Nikkei, avec une chute de 4,63% à 742 yens, Takashimaya (même secteur) a perdu 2,33% à 964 yens, Mitsukoshi-Isetan (un autre concurrent) a abandonné 1,65% à 1 554 yens et Fast Retailing (maison-mère de la marque de vêtements Uniqlo et poids lourd de la cote) a cédé 1,56% à 43 240 yens. Les titres des chaînes d'hypermarchés et petites surfaces alimentaires Aeon et Seven & I Holdings ont aussi été délaissés, avec une perte de 1,33% à 1 224 yens pour le premier et une stagnation à 4 400 yens pour le second.