Cristiano Ronaldo, Arkadiusz Milik, Chelsea, l'OL ou le PSG sont dans le bilan du week-end. Le joueur en forme du week-end : Arkadiusz Milik L'attaquant polonais explose cette année avec l'Ajax. Enfin, diront certains, mais c'est oublier son jeune âge, 20 ans, qui lui laisse encore de belles années devant lui. Double buteur contre Willem II samedi soir, il a inscrit son troisième doublé de la saison et cumule à 8 buts, alors qu'il se partage le seul poste de titulaire en pointe avec l'Islandais Sigthorsson.
Le duo du week-end : Fékir - Lacazette, les beaux gones L'Olympique de Lyon s'en est sorti grâce à Alexandre Lacazette, comme souvent. Quand le Français ne profite pas des mains glissantes de Johnny Placide, il se débrouille tout seul pour marquer. Une mine sous la barre, un penalty transformé avec sérénité et une formation lyonnaise qui apparaît dans le rétroviseur du PSG. Avec 33 points et une place sur le podium, l'équipe d'Hubert Fournier a fait oublier un début de saison compliqué. Si Lacazette, bien en jambes, a été l'homme de la rencontre, c'est Nabil Fékir qui étonne le plus. Parti avec un déficit de réputation, star presque par défaut parce que l'OL n'a plus d'argent et trop de blessés, le Franco-algérien est en train de devenir une véritable vedette. De la vivacité, un superbe pied gauche et de la régularité, surtout, en attendant que Yohann Gourcuff et Grenier ressuscitent. Placé numéro 10 depuis plusieurs semaines, Fékir fait avec. Ses qualités seraient sans doute mieux exprimées en pointe, aux côtés de Lacazette, un poste qu'il a déjà occupé lors des rares interludes sans pépins physiques offerts aux Rhodaniens. Le natif de Lyon dispose d'un potentiel intrigant. A vrai dire, Lyon dispose d'un potentiel intrigant. Même décimée, cette équipe enchaîne. Comme l'OM, l'absence de compétitions européennes pourrait être une bénédiction. Les deux Olympiques sont de retour au sommet et entourent un PSG timoré.
La polémique du week-end : le plongeon de Cristiano Ronaldo En signant un nouveau triplé face au Celta Vigo, Cristiano Ronaldo a encore marqué les esprits et repoussé ses standards statistiques (il pointe à 23 buts en 14 matches de Liga !). Mais la star portugaise n'a pas montré sa meilleure facette sur l'ouverture du score en provoquant un penalty sur une faute peu évidente, pour ne pas dire inexistante, de Jonathan Castro. CR7 n'a pas tremblé pour le transformer, mais l'intransigeante presse ibérique s'en est bien moqué… Cristiano Ronaldo n'a pas besoin de ça. Même sur le toit de l'Europe.
La grosse perte du week-end : Sergio Agüero L'attaquant argentin a dû laisser sa place dès la 6e minute lors de la rencontre entre Manchester City et Everton. Il a beau s'être relevé seul, l'ancien Colchonero était en larmes. Il a dû comprendre que sa blessure était sérieuse. Son entraîneur, Manuel Pellegreni l'a confirmé peu après la rencontre : les ligaments du genou gauche sont touchés. De premiers examens révèlent une indisponibilité moins longue que prévue, mais c'est une vraie tuile pour un Kun Agüero en pleine forme, puisqu'il restait sur 19 buts en 19 matchs toutes compétitions confondues cette saison.
La déception du week-end : L'Inter, toujours en galère 45 bonnes minutes et on s'est dit que l'Inter était sur la voie de la guérison. C'était avant que les Nerazzurri reviennent chamboulés en deuxième période, étourdis par le pressing de l'Udinese et par leurs propres lacunes. Patients en première mi-temps, les joueurs de Roberto Mancini se sont précipités en seconde, comme s'ils avaient eu un relent de Mazzarri, à vouloir pratiquer un jeu direct propice aux contre-attaques de l'adversaire du soir. La formation de Stramaccioni s'est éveillée avec l'endormissement cérébral de l'Inter, désespérant techniquement et sans solution devant. Guarin et Kovacic auront fait un match correct, sans pour autant compenser les failles d'une attaque trop peu présente. D'Icardi, Palacio et Osvaldo, aucun n'a su s'imbriquer dans les circuits de passes pour faire avancer son équipe. L'Inter a joué à 11, mais construit à 9. Difficile dès lors de défaire une défense bien compacte. Stramaccioni a de son côté réalisé une belle seconde période, profitant des bêtises milanaises pour lancer Cyril Théréau, plus rapide qu'un Antonio Di Natale inhabituellement maladroit. Le Français a donné l'avantage à Udine quelques minutes après son entrée, sur un service idéal d'un Rodrigo Palacio complètement paumé. On oubliera vite la performance de l'Inter mais pas le but de Bruno Fernandes, auteur d'une volée splendide, partie se loger tendrement dans les filets de Samir Handanovic. Une semaine après avoir perdu à San Siro contre l'AC Milan, l'Udinese a ramené de plus jolis souvenirs du même déplacement.
L'exploit du week-end : Newcastle contre Chelsea Chelsea n'égalera pas le record des "Invincibles" d'Arsenal (en 2004) en terminant la saison sans le moindre revers. Les Blues sont tombés ce samedi sur le terrain de Newcastle. Après avoir habilement résisté aux assauts des Londoniens, les Magpies se sont remis sur leur duo Moussa Sissoko-Papiss Sissoko pour glaner les points mis en jeu. Le premier dans le rôle du passeur et le second dans celui du buteur. Reléguables en début de saison, les Magpies n'en finissent plus de remonter au classement. A la faveur de cette victoire de prestige, ils pointent désormais au 7e rang. Chelsea, de son côté, reste leader mais avec le moral dans les chaussettes. José Mourinho doit maudire Saint-James Park, puisque c'est un terrain où il ne s'est encore jamais imposé.
Le coup de poker du week-end : Jurgen Klopp pour le match contre Hoffenheim Pour provoquer un électrochoc et sortir son équipe des bas fonds du classement de la Bundesliga, Jurgen Klopp a fait le choix de procéder à de nombreux remaniements dans son équipe de départ pour la réception de Hoffenheim (1-0). Il a notamment laissé sur le banc l'emblématique gardien Roman Weidenfeller et le milieu de terrain Shinji Kagawa. Ça a fonctionné puisque son équipe a renoué avec la victoire. Ilkay Gundogan, l'un des principaux bénéficiaires de ces modifications, s'est même montré décisif en signant de la tête l'unique but de la partie. Avec les trois points pris, le BVB s'offre un peu d'air et remonte à la 14e place au classement.
Le paradoxe du week-end : le PSG de Laurent Blanc Lorsque Christophe Galtier s'est présenté en conférence de presse, samedi, pour évoquer le troisième succès consécutif des Verts, le technicien a glissé un petit message pour l'un de ses homologues en rappelant que Laurent Blanc entraînait la dernière équipe invaincue des cinq grands championnats européens. Son insistance, comme pour plaider une cause douteuse, symbolisait toute la contradiction de ce Paris Saint-Germain. Dernière équipe européenne intouchable après le revers de Chelsea, Paris ne séduit toujours pas. Contre Nantes, samedi, les champions de France ont vacillé lors d'un premier quart d'heure chaotique avant d'inverser une situation mal engagée grâce au seul brio (ou presque) d'un Zlatan Ibrahimovic encore convalescent. Sans évoquer deux décisions arbitrales déjà largement commentées, cette impression empruntée ne lève pas les interrogations du moment sur ce PSG. Les raisons de ce contenu sont diverses, et l'érosion semble autant physique que mentale, mais comme il y a deux mois, Paris devra appliquer une autre formule pour ne pas subir la loi d'un Barça revigoré. Au milieu, surtout, même sans avoir le ballon. Dans trois jours, son invincibilité, si elle existe toujours, sera encore plus parlante.
Le "traitre" du week-end : Luca Antonelli Dans son stade de Luigi Ferraris, le Genoa de Gian Piero Gasperini a réussi un petit exploit ce dimanche en prenant la meilleur du Milan AC. Cela ne lui était plus arrivé depuis 8 matches en Serie A (09 mai 2010). Une performance réalisée grâce à Luca Antonelli. Cet arrière gauche de 27 ans a signé l'unique but de la partie. Une réalisation dont il rêvait depuis très longtemps, puisque ce fut contre son ancien club.