La récolte d'olives dans les daïras de Tablat, El-Azzizia et Béni-Slimane, principales régions oléicoles de la wilaya de Médéa, s'annonce "moins bonne" cette année que lors des précédentes campagnes, en raison de la sécheresse qui a sévi dans ces régions du Nord-est de la wilaya, ont estimé avant-hier des oléiculteurs locaux. Le rendement à l'hectare, qui avoisinait les trente (30) quintaux durant la campagne oléicole 2012/2013, risque d'être revu à la baisse à cause du faible niveau de pluviométrie enregistré à travers ces trois daïras où se concentre l'essentiel du potentiel oléicole de la wilaya, ont-t-ils fait observer. Les exploitants locaux redoutent une dégringolade de la production, après une reprise entamée à partir de l'année 2009, avec des rendements dépassant les trente cinq (35) quintaux à l'hectare, grâce aux aides octroyées par l'Etat au profit des fellahs pour la relance de la filière. Selon ces oléiculteurs, les premières cueillettes, entamées début décembre, sont "peu rassurantes" au vu de l'état des plantations et donnent une idée de ce que serait la présente campagne, et les quantités d'olives récoltées, à ce jour, sont "moins importantes" que par le passé. La plus grande inquiétude dans la région est de voir le "Chemellal", variété d'olive produite localement et qui fournit une huile de qualité, réputée dans toute la wilaya, céder du terrain devant des huiles issues d'autres régions du pays, alors que beaucoup d'efforts et de moyens financiers ont été consentis pour imposer ce label local sur le marché national, font savoir ces oléiculteurs. Pour les propriétaires des unités de trituration, très répandues dans la daïra de Tablat, il est prématuré de s'annoncer sur le déroulement de la campagne oléicole, d'autant plus, ont-ils indiqué, que celle-ci n'est qu'à ses débuts et qu'il faudrait attendre la fin de la campagne pour se prononcer sur le sujet. Ils disent s'être habitués à ce genre de "fluctuation de la production", qui dure depuis plus d'une vingtaine d'années, tout en espérant que la baisse ne soit pas très importante, vu que leurs gains sont proportionnels aux quantités d'olives traitées et que la variété d'olives de la région garde toute sa qualité.