La première édition du festival national des Aissaouia s'est ouverte, samedi dernier, dans la ville de Mila, qui s'est parée pour l'événement, de ses plus beaux atours. Ce rendez-vous Culturel, instauré cette année par la ministre de la culture, Khalida Toumi, doit se prolonger jusqu'au 14 du mois courant. Lors de cette première édition, pas moins d'une quinzaine de troupes venant de différentes wilayas du pays, se relayeront sur l'arène artistique de la ville. L'invité de marque de cette grande fête traditionnelle, est la troupe tunisienne, Soulamiat, qui s'est déplacée à partir de la ville de Bizerte. La Maison de la culture de Mila, fraîchement réceptionnée, accueillera l'essentiel des représentations artistiques du festival en plus d'une grande exposition qui devra retracer les différentes étapes vécues par la confrérie des Aissaoua et Motassawifa (Soufi), les rites, mouvements et chants très connus accompagnant cette Tariqa. Cette manifestation, qui débutera par un défilé de troupes participantes, verra, également, la présentation de plusieurs conférences autour de la littérature du soufisme et des Aissaoua. Les deux principales villes de la wilaya, à savoir Chelghoum Laïd et Ferdjioua, profiteront, elles aussi, de cette manifestation culturelle, puisque des soirées sont prévues à leur niveau. L'institutionnalisation de ce festival national mettra en valeur, selon son commissaire, Zine Eddine Benabdellah, l'histoire riche d'une confrérie enracinée en Algérie depuis plus de cinq siècles, à travers un patrimoine artistique et musical qui a fait école au sein du monde musulman. Dans la ville de Béjaïa, et toujours dans cet esprit d'explorer et de mettre en valeur, la tradition des confréries soufies, un colloque international sur la question se tient, depuis samedi dernier, à la Maison de la culture de cette cité. Ce rendez-vous, sera, bien entendu, animé par certaines troupes, histoire de joindre la recherche scientifique concernant les soufis, à leurs pratiques mystiques.