Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dans l'interview qu'il a accordée mardi à l'APS, a été très explicite et avec davantage de détails pour confirmer que la réalisation des objectifs essentiels, tels que décrits dans le Plan d'action du gouvernement-ne seront nullement affectés par la chute du prix de baril de pétrole tant ils visent la construction d'une économie développée et parfaitement intégrée. A cet égard le rôle du gouvernement est décisif puisque des mesures précises de réajustement ont été prises suite à la réunion restreinte du 23 décembre présidée par le chef de l'Etat, astreignant le gouvernement à la mise en œuvre diligente pour la concrétisation du programme quinquennal d'investissement, la rationalisation de la dépense publique, la maîtrise du commerce extérieur et des flux de capitaux, ainsi que la dynamisation et le développement des secteurs de l'industrie, de la pétrochimie, de l'agriculture, du tourisme et des nouvelles technologies de l'information et de la communication. Cet agenda économique et financier décrit avec précision par M. Sellal vise sans nul doute la mise en place d'activités diversifiées couvrant l'ensemble des branches et gammes de produits de plus en plus étendues. Ce qui signifie en référence au programme du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, une implantation à travers l'ensemble des régions du pays d'activités économiques en vue d'assurer une couverture élevée des besoins nationaux en biens industriels d'équipement et de consommation et de participer effectivement à la politique de création de richesse et d'emplois. Il s'agit du renforcement de l'objectif d'indépendance économique par la maîtrise des sciences et des technologies et de leur développement. Tout indique que durant la période 2015-2019, la stratégie de développement adoptée vise à donner un contenu concret à la notion d'indépendance économique faisant de la dynamisation des secteurs cités plus haut des pièces maîtresses du processus de renouveau économique. Dans sa réflexion, le gouvernement apparaît de plus en plus se pencher sur le rythme de développement qui durant les étapes passées a été supérieur aux capacités d'absorption de l'économie. D'où sa focalisation sur les moyens nationaux de réalisation, engineering notamment, la suffisance de la ressource humaine en vue d'engendrer un parfait équilibre à l'intérieur de chaque secteur d'activité, la remise en cause des distorsions intersectorielles et des impacts négatifs sur l'environnement et l'écologie. C'est dire que face à la baisse du prix du baril de pétrole, le mode d'anticipation sur la réalisation des grands axes de développement économique et social est de taille et la stratégie choisie est adaptée aux capacités de gestion. Ce mode, amplifie aussi les conceptions technologiques génératrices directes de nouvelles capacités de production, un processus et une maîtrise efficiente de la machine de production et par conséquent de diversification de l'économie nationale. On comprend qu'à travers la notion de mesures de réajustement au titre de la conjoncture actuelle, il ne peut s'agir que d'un développement intensif en ce sens que l'effort du moment portera sur une meilleure exploitation des capacités existantes avant leur extension. L'accent du Premier ministre, Abdelmalek Sellal semble déterminer sur l'achèvement des restes à réaliser et que les nouveaux investissements feront l'objet d'études technico-économiques et de maturation approfondies avant inscription dans la nomenclature du programme quinquennal 2015-19.