L'Union européenne (UE) a déploré le report de la séance de dialogue national, qui était prévue, lundi, entre les parties au conflit en Libye sous les auspices des Nations unies, à une date ultérieure. “Nous encourageons les parties concernées à retourner à la table des négociations dès que possible et participer de manière constructive, au règlement de la crise en Libye”, a déclaré le porte-parole du Haut représentant pour la Politique étrangère et de sécurité de l'Union européenne, Catherine Rey. Le porte-parole a réitéré la position de l'Union européenne sur l'importance du dialogue national global entre les différentes parties libyennes, soulignant que l'Union est convaincue que seul le dialogue est le moyen de trouver une solution à la crise en Libye. La Mission d'Appui des Nations-unies en Libye (MANUL) qui supervise une initiative de dialogue entre les protagonistes libyens a annoncé, lundi, qu'une session prévue, ce jour, pour démarrer ce nouveau cycle de dialogue a été reportée à une date ultérieure. Fin décembre, des diplomates au Conseil de sécurité des Nations unies avaient annoncé que les parties en Libye ont convenu en principe de retenir le 5 janvier 2015 comme date pour la tenue d'un nouveau cycle de dialogue inter-libyen sous les auspices de la MANUL. C'est la deuxième fois que la date de la reprise du dialogue inter-libyen est reportée. Le 9 décembre dernier, l'émissaire des Nations unies et chef de la MANUL avait convoqué une session entre les protagonistes libyens, mais la rencontre n'a pas eu lieu en raison de la persistance de divergences entre les belligérants libyens, entraînant de nouvelles consultations menées par M. Léon avec les différents protagonistes. Ces consultations avaient convenu d'une feuille de route portant, entre autres, sur la formation d'un gouvernement d'union nationale. Ces rencontres ont permis aussi au chef de la MANUL de déterminer la liste des participants au dialogue. Mais ce nouveau report reflète des difficultés rencontrées par la mission onusienne pour réunir les parties libyennes autour d'une table de négociation, en vue d'une solution politique de sortie de crise. Les protagonistes ont posé chacun leurs conditions, ce que le chef de la MANUL a récusé, optant pour une rencontre sans conditions préalables. Ainsi, cette situation au regard de la nouvelle escalade de violence dans le pays, traduit la volonté des protagonistes de s'en remettre aux armes pour en découdre.