L'Algérie fait tout pour aider les Libyens à sortir du chaos Le lancement prochain d'un dialogue inter-libyen inclusif pour une solution définitive de la crise interne en Libye était au centre des activités de la diplomatie algérienne lors de la tenue de la 69e session ordinaire de l'Assemblée générale de l'ONU. Dans ce contexte, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui a rappelé le rejet de toute intervention militaire étrangère, a participé à une réunion ministérielle des pays voisins de la Libye, à l'issue des étapes de laquelle il a été procédé à une évaluation du travail accompli depuis la mise en place de ce groupe en mai dernier à l'initiative de l'Algérie, en marge de la Conférence du Mouvement des pays non alignés. La proposition de l'Algérie a été solennellement soutenue par les Etats-Unis qui ont par la voix de la secrétaire d'Etat adjointe chargée du Moyen-Orient, Anne W.Patterson, apporté un appui aux efforts déployés par l'Algérie et à les accompagner dans sa quête d'une solution à la crise libyenne, en coordination avec les pays du voisinage et l'envoyé des Nations unies pour la Libye, Leon Bernardino. En outre, lors d'une restreinte tenue au Département d'Etat américain, les participants ont salué les efforts des pays voisins de la Libye et plus particulièrement l'initiative algérienne «d'inviter, dans les meilleurs délais possibles, les leaders libyens et les représentants des différentes forces politiques à participer à un dialogue devant aboutir à une Réconciliation nationale dans ce pays». Dans la foulée de la mobilisation internationale, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait, pour sa part, convoqué une réunion de haut niveau consacrée à l'examen de la situation en Libye, suite aux derniers développements intervenus dans ce pays. Lors de cette rencontre à laquelle avait participé une trentaine de pays, dont notamment les Etats-Unis, la Russie, la France, le Royaume-Uni, l'Italie, le Canada, l'Allemagne, Malte, les pays voisins de la Libye et d'autres pays et organisations régionales et internationales, un consensus s'est dégagé, quant aux conditions qui doivent présider au lancement d'un dialogue inclusif inter-libyen. M.Lamamra qui a fait le point des préparatifs en cours pour le lancement d'un dialogue entre les protagonistes libyens, a exposé la vision de l'Algérie au sujet de l'interaction entre le groupe des pays voisins de la Libye et les autres partenaires internationaux appelés à contribuer à terme à l'effort international de médiation. Vu la «complexité de la réalité du terrain et les rapports de force entre les parties en présence», les participants ont procédé à un échange, mettant l'accent sur la nécessité de «moduler les initiatives et leur assurer l'efficacité requise». M.Lamamra a, à cette occasion, exprimé l'engagement de l'Algérie au règlement de la crise complexe en Libye, en restant mobilisée à aider la Libye à prendre la voie du salut et à la reconstruction de ses institutions. A cet effet, les consultations préparatoires sont en cours, y compris avec la Chambre des représentants dont une délégation a été invitée à se rendre en Algérie dans les tout prochains jours, selon le chef de la diplomatie algérienne, qui a été chargé de coordonner la Commission défense et sécurité du groupe des pays voisins de la Libye. Par ailleurs, le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine a exprimé son appui à l'initiative algérienne pour un dialogue inter-libyen. Les membres du Conseil «se sont félicités de l'initiative de l'Algérie relative à la tenue, à Alger, d'un dialogue entre les personnalités et les forces libyennes, en vue de la Réconciliation nationale, et soutiennent activement les efforts en vue de la participation de tous les acteurs libyens concernés au lancement de ce dialogue durant le mois d'octobre 2014». En réaction à cette dynamique, l'Union européenne (UE) s'est réjouie de l'initiative algérienne visant à réunir les protagonistes politiques libyens. «L'UE se réjouit de cette initiative et elle est disposée à y participer», avait notamment déclaré le porte-parole de la Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères, Michael Mann. Deux gouvernements et deux Parlements concurrents se disputent la légitimité politique en Libye, au moment où les combats entre milices font rage.