L'excédent commercial de la Chine a gonflé de 45,9% sur l'année 2014, à 2 350 milliards e yuans, sur fond d'affaiblissement des importations, ont annoncé hier les autorités douanières, sans fournir dans l'immédiat de montants officiels en dollars. Le géant asiatique, numéro un des échanges de produits manufacturés dans le monde, a vu ses exportations ralentir nettement l'an dernier, avec une progression de 4,9% à 14 300 milliards de yuans. Selon les chiffres officiels en dollars, les exportations chinoises avaient grimpé de presque 8% en 2013: c'est donc un des principaux moteurs de la croissance chinoise qui s'effrite. Mais c'est surtout l'affaiblissement de la demande intérieure qui explique ce bond de l'excédent commercial: les importations du pays ont reculé l'an dernier de 0,6%, à 12 040 milliards de yuans, ont précisé les douanes, confirmant l'essoufflement de la deuxième économie mondiale. La croissance économique de la Chine a ralenti à 7,3% au troisième trimestre, au plus bas depuis 5 ans, alors même que Pékin s'est fixé un objectif annuel d'"environ 7,5%". Face à l'assombrissement de la conjoncture, renforcé par le marasme du marché immobilier, la banque centrale (PBOC) avait annoncé en novembre une baisse surprise de ses taux d'intérêt, pour la première fois en plus de deux ans. Alors que l'activité manufacturière a encore ralenti en décembre, la plupart des analystes misent cependant sur de nouvelles mesures des autorités pour stimuler l'économie. Les entreprises exportatrices avaient déjà bénéficié depuis le printemps de rabais fiscaux. Et les statistiques décevantes pour les échanges commerciaux du mois passé ne devraient pas rassurer le gouvernement. Sur ce seul mois de décembre, l'excédent commercial a presque doublé sur un an, ont précisé mardi les douanes: il a bondi de 96,8%, à 304,5 milliards de yuans --là encore, aucun montant en dollars n'a été fourni pour l'instant. La Chine a vu ses exportations grimper de 9,9% sur un an le mois dernier, à 1 400 milliards de yuans, tandis que ses importations reculaient de 2,3% sur un an, à 1 090 milliards de yuans, ont indiqué les douanes. "Les échanges commerciaux bilatéraux avec les Etats-Unis et les Etats-Unis continuent d'enregistrer une croissance solide, mais ceux avec le Japon et Hong Kong se sont contractés", a commenté Zheng Yuesheng, porte-parole des douanes, faisant également état d'une "bonne dynamique (des échanges) avec les marchés émergents".
Ventes record de voitures en 2014, malgré un gros coup de frein Les ventes de voitures en Chine, plus grand marché automobile mondial, ont encore grimpé en 2014 pour dépasser les 23 millions d'unités, tout en subissant un gros coup de frein, a annoncé une fédération professionnelle. Au total, 23,49 millions de véhicules ont été vendus dans le pays l'an dernier, soit une hausse de 6,9%, selon les chiffres de l'Association chinoise des constructeurs automobiles (CAAM), mais une croissance moitié moindre que l'essor de 13,9% des ventes enregistré en 2013, avec 21,98 millions de véhicules vendus. Dans un communiqué, la CAAM a estimé que le secteur était parvenu à maintenir des ventes "stables" malgré un contexte défavorable. "Confronté à un environnement international complexe et à la tâche ardue de réaliser des réformes intérieures en maintenant une croissance stable, le secteur automobile est parvenu à un bon développement", a assuré la fédération. Malgré ce tassement relatif en 2014, le marché chinois est devenu crucial pour les constructeurs étrangers, en dépit du ralentissement de la deuxième économie mondiale. La croissance économique de la Chine est tombée à 7,3% au troisième trimestre, au plus bas depuis 5 ans, alors même que Pékin s'est fixé un objectif annuel d'"environ 7,5%". De récentes enquêtes lancées par les autorités chinoises de la concurrence à l'encontre de groupes automobiles étrangers (de l'allemand Audi à l'américain Chrysler, en passant par des équipementiers nippons) ont pu ternir le tableau. Mais dans l'ensemble, les ventes des constructeurs étrangers --qui dominent le marché via leurs alliances avec des groupes chinois-- restent solides. Le constructeur automobile Volvo Cars a ainsi annoncé lundi avoir battu en 2014 son record historique de véhicules vendus, grâce principalement à son expansion réussie en Chine. Le constructeur automobile sud-coréen Hyundai Motor a lui récemment annoncé qu'il allait construire deux nouvelles usines en Chine pour accroître sa compétitivité sur ce marché incontournable. General Motors (GM) a pour sa part réalisé en 2014 ses meilleures ventes en Chine, devenue son premier marché avant les Etats-Unis. Volkswagen, qui a annoncé avoir franchi en 2014 la barre jusqu'alors invaincue des 10 millions de véhicules vendus dans le monde, a lui enregistré cette même année une hausse de 12,4% de ses ventes en Chine, tout en ayant dû rappeler plus de 500 000 de ses véhicules.