Le Front de libération nationale participera à la conférence nationale du consensus initiée par le Front des forces socialistes, c'est ce qu'a annoncé ce matin Amar saadani, à l'occasion de la deuxième rencontre avec l'instance présidentielle du parti d'Ait Ahmed. Le FLN posera tout de même une condition : ne pas débattre des institutions élues (Présidence, Parlement et assemblées locales). Il n'est pas question pour l'ex-parti unique de remettre en cause leur légitimité. " C'est une ligne rouge à ne pas dépasser ", insiste le secrétaire général du FLN. Le conseil national du FFS devra tenir compte de cette position, a-t-il insisté affirmant que le peuple algérien "attend du nouveau aux plans politique, économique et social". Cette conférence doit, à son sens, "montrer que la classe politique est en mesure d'amorcer un dialogue autour des questions nationales". Il a été convenu avec le FFS de certains principes fondamentaux "à ne pas transgresser" en ce qui concerne l'unité nationale et la protection du territoire national, a ajouté M. Saadani. "La conférence du consensus ne doit pas être celle de la confrontation entre les partis politiques. Elle doit s'inscrire dans le seul intérêt du pays", a-t-il soutenu rappelant que cette rencontre "se tient dans un contexte politique et sécuritaire extrêmement sensible". Concernant la révision constitutionnelle, le numéro un du FLN a fait savoir que son parti était "prêt" à échanger les vues avec l'ensemble de la classe politique à ce propos. Mohamed Nebou, premier secrétaire du FFS, s'est "réjoui" de la participation du FLN à la conférence nationale du consensus. Cette "adhésion est importante", a-t-il précisé soulignant qu'"au regard du contexte national et international actuel, l'Algérie doit relever les défis qui mettent en jeu son avenir dans les domaines politique, économique, social, culturel et environnemental". Considérant la conférence comme "une étape fondamentale dans le processus de reconstruction du consensus national" il a exprimé sa volonté d'y associer un plus grand nombre d'acteurs politiques et sociaux. "Nous voulons redonner confiance et espoir à notre société", a-t-il dit.