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Tunisie : Des performances spéculatives d'un nouveau gouvernement confiant
Publié dans Le Maghreb le 08 - 02 - 2015

Après avoir joui de la confiance de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) avec 166 voix favorables (parmi 217), une série de chantiers socioéconomiques attendent le nouveau gouvernement tunisien composé de 24 ministres, dont trois femmes et 14 secrétaires d'Etat.
Le nouveau gouvernement du Premier ministre Habib Essid (expert en sécurité et ancien ministre de l'Intérieur en 2011), se veut un "gouvernement d'unité nationale", selon M. Essid avec environ 50% d'indépendants, huit femmes (dont 3 ministres) et une alliance partisane de quatre partis fortement représentés à l'ARP.
Attendu au quartier général du gouvernement tunisien à la Kasbah (à proximité du cœur de la vieille Médina de Tunis), le nouveau Premier ministre ainsi que son staff gouvernemental auront 100 jours pour montrer leur sérieux dans le traitement des dossiers majeurs dont la réanimation de l'économie, de l'employabilité, de l'investissement et surtout du développement régional.
En effet, le cabinet Habib Essid est dominé par le parti "Nidaa Tounès" (6 ministères dont les Affaires étrangères et 3 secrétaires d'Etat), parti du président Béji Caïd Essebsi, majoritaire à l'ARP avec 86 sièges. Les trois autres ministères de souveraineté (Intérieur, Défense et Justice sont revenus à des indépendants).
Principal rival de "Nidaa Tounès" et deuxième poids parlementaire (69 sièges), le parti islamiste Ennahda a réintégré le pouvoir (après trois années à la tête d'une coalition tripartite au pouvoir) bénéficiant du département de l'Emploi outre trois secrétariats d'Etat.
Les deux autres partis ont joui, chacun, de trois ministères. Il s'agit du parti de l'Union patriotique libre (16 sièges à l'ARP) et le parti "Afek Tounès" (Perspectives Tunisie), deux principaux alliés à "Nidaa Tounès" et son leader-fondateur Béji Caïd Essebsi.
"Ce gouvernement comprend des compétences et des jeunes, et des mesures seront prises immédiatement pour des réformes structurelles. Parmi les priorités, la sécurité et la lutte contre le terrorisme d'autant que la loi antiterrorisme devra être validée assez rapidement que possible", s'est exprimé le chef du gouvernement tunisien Habib Essid à l'ARP.
L'amélioration des capacités de l'appareil sécuritaire (toutes branches confondues) outre la lutte contre le crime organisé en collaboration avec certains pays du voisinage, figure également sur la liste des priorités gouvernementales de M. Essid.
Etant l'un des principaux soucis du citoyen tunisien depuis la chute du régime déchu de Zine El-Abidine Ben Ali, la flambée des prix reste encore une fois un défi majeur à relever du fait qu'aucun des quatre gouvernements ayant succédé au pouvoir n'a pu trouver la bonne "équation".
"La baisse des prix sera aussi notre combat et des mesures seront prises dans ce sens", pour reprendre les propos du chef du gouvernement tunisien Habib Essid. Et d'appuyer que "la loi relative au gel des prix trop élevés sera appliquée, et nous ferons aussi face au commerce informel".
M. Essid a encore estimé que son gouvernement éprouvera une "détermination intacte" à surmonter les obstacles auxquels faisaient face les projets de développement durant les dernières années. "Des mesures seront engagées pour relancer la saison agricole en plus d'un plan étalé sur cinq années devant être par la suite soumis à une consultation nationale élargie", a-t-il développé.
Sur le plan social, le nouveau chef de l'exécutif tunisien a promis de "garantir un climat de paix sociale faisant recours à des négociations collectives avec les partenaires sociaux avant d'aboutir à un pacte valable sur deux à trois années".
"Dans le domaine social, la réforme du système de santé demeure l'une des principales priorités du gouvernement", a martelé M. Essid lors de la présentation du programme de son cabinet pour les cinq prochaines années. En outre, "le gouvernement mettra en œuvre très prochainement le pacte de la Tunisie des droits des personnes porteuses de handicaps dans le but de leur faciliter l'accès à tous les services socioéconomiques, sanitaires, culturels, éducatifs et communicationnels", a-t-il rassuré s'adressant aux députés de l'ARP. Sur un autre plan, chaque ministre du cabinet Habib Essid sera obligé de présenter son plan de travail au chef du gouvernement dans un délai de 10 jours à compter de la prise officielle des fonctions, soit à partir de ce vendredi 6 février 2015. De plus, des commissions seront installées au sein de ce nouveau gouvernement dans une tentative de suivre la rentabilité au niveau de plusieurs secteurs principalement l'éducation, la santé et les fonds de compensation.
Ministre des Finances, Slim Chater a confirmé, en marge du débat parlementaire sur le programme gouvernemental, que M. Essid "s'est engagé à concevoir un budget complémentaire dans un délai maximum de 3 mois".
Selon lui, le chef du gouvernement Habib Essid a déjà planté 10 objectifs prioritaires et cinq autres devant être établis par chaque ministre et en fonction desquelles (priorités) se fondera le budget de l'Etat complémentaire pour l'année 2015.

Le nouveau gouvernement tunisien entre en fonction
Le nouveau gouvernement de coalition tunisien est entré en fonction vendredi, plus de trois mois après les élections. Le chef du gouvernement Habib Essid et ses ministres ont prêté serment devant le président Béji Caïd Essebsi.
Ils ont juré un à un de "respecter la Constitution et les lois" de la Tunisie et de "veiller à ses intérêts". Le nouveau cabinet réunit le premier parti du pays Nidaa Tounès et ses rivaux islamistes d'Ennahda.
Une cérémonie de passation du pouvoir entre M. Essid et le Premier ministre sortant Mehdi Jomaa a eu lieu dans la foulée. M. Jomaa s'est dit "fier" que les élections législatives et présidentielles se soient déroulées sans accroc. Il s'est félicité de ce passage "du provisoire au stable" malgré les difficultés, en citant notamment la situation sécuritaire avec l'essor des violences djihadistes.

Hommage à Belaïd
M. Essid s'est de son côté engagé à œuvrer à "ancrer la démocratisation" et à lutter contre le chômage et les inégalités entre les régions. "Les solutions traditionnelles et les calmants ne suffisent plus", a-t-il dit. Le chômage et la misère, qui avaient largement motivé la révolution de 2011, restent un fléau en Tunisie.
Le président de la République tout comme MM. Essid et Jomaa ont aussi rendu hommage à l'homme politique Chokri Belaïd, assassiné il y a deux ans, jour pour jour. L'avocat était un farouche opposant aux islamistes, notamment ceux d'Ennahda, alors au pouvoir.
Le Premier ministre a promis de "déployer tous ses efforts pour lever le voile sur les circonstances de ce lâche assassinat" revendiqué par des djihadistes.

Des ministres indépendants
Le nouveau gouvernement est dominé par Nidaa Tounès, vainqueur des législatives de fin octobre et parti du président Caïd Essebsi, qui obtient six portefeuilles dont celui des Affaires étrangères. Ennahda a de son côté obtenu le portefeuille de l'Emploi et trois secrétariats d'Etat. Les ministères de l'Intérieur, de la Défense et de la Justice ont pour leur part été confiés à des indépendants.


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