L'Entreprise portuaire de Jijel (EPJ) compte lancer d'importants projets dans la perspective de faire du port de Djendjen "un véritable pivot pour le transbordement en Méditerranée et une porte maritime sur l'Afrique". Ces projets consistent en la réalisation d'une prolongation de 400 mètres de la digue "ouest" existante, de 250 mètres de la digue "est" et d'un épi de 100 mètres sur la digue "ouest", et ce, pour faire face aux problèmes d'agitation dus à l'importante largeur de la passe d'entrée. Avec 90%, les céréales ont dominé l'activité portuaire devant les autres secteurs d'activité (bois, denrées alimentaires, produits métallurgiques, minéraux et matériaux de construction, produits chimiques). La présence de L'OAIC dans le port de Djendjen a permis à cette infrastructure de réaliser de grandes performances du fait qu'elle offre toutes les commodités nécessaires en matière de tirant d'eau, de longueur de quais et de facilités d'accès. Sur un autre plan, l'OAIC s'est équipée de moyens conséquents de débarquement qui ont fait que les capacités actuelles atteignent les 1 600 tonnes/heure. Il y a lieu de signaler que, s'agissant du traitement des céréales, il existe un projet de réalisation d'un terminal de transbordement au port de Djendjen, relancé en 2002 par une entreprise privée, GMS, en partenariat avec le groupe émirati El-Ghorair qui exploite une flotte de navires céréaliers et un silo de 290 000 tonnes au port de Djebel Ali à Dubaï. En 2002, rappelle-t-on, le port de Djendjen s'était classé, du fait de l'importance de ses activités, 3ème port algérien de céréales. De 22 500 tonnes en 2002, ce tonnage a atteint, en effet, 804 021 tonnes en 2006, selon les chiffres de la direction générale du port. L'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), représenté par l'Union régionale des coopératives agricoles (URCA), est devenu, ces dernières années, le premier et grand opérateur au niveau du port de Djendjen (Jijel). L'étendue de la couverture de cette structure de l'office algérien des céréales concerne toute la région est et sud-est qui couvre, selon le même responsable, quelque 30 % de l'importation des céréales. L'OAIC a lancé, à ce titre, une étude pour l'implantation d'un silo dans la zone portuaire de Djendjen, à proximité de la voie ferrée. Au niveau du port, qui a reçu le navire El Hadjar avec à bord 62 500 tonnes de céréales en provenance du Canada, l'opération de déchargement a été qualifiée de "performance" qui, précise-t-on, "n'est pas à la portée de n'importe quel port algérien en matière de traitement d'une telle quantité". Concernant les surestaries, l'OAIC se dit loin de la "hantise" de verser ces indemnités à l'administration portuaire pour le temps de planche prévu dans le contrat de transport. En effet, les capacités du port sont telles qu'aucun bateau ne reste en rade et les cadences de déchargement sont rapides.