Il y a un peu plus de deux ans, le Parlement adoptait à la majorité la loi relative aux hydrocarbures, qui est venue amender celle de 2005 et introduire l'exploitation par l'Algérie d'énergie non conventionnelle. Sans que cela ne suscite le moindre remous, si l'on excepte les députés de l'Alliance verte qui ont soufflé le chaud et le froid. En 2014, Sonatrach réalisait avec succès son premier forage de gaz de schiste. L'annonce a été faite par le ministre de l'Energie lors d'un déplacement qu'il a effectué à In Salah. Janvier 2015, un mouvement de protestation contre l'exploration de cette énergie non conventionnelle a surgi. Parmi ses animateurs, des députés de la majorité parlementaire qui ont acquiescé à la loi. Jusqu'au jour d'aujourd'hui, la contestation n'a pas arrêté et Sonatrach n'a pas réussi à convaincre la population du bien fondé du recours au gaz de schiste. C'est dans cet ordre d'idées que le P-DG par intérim du groupe, M. Saïd Sahnoun a indiqué que Sonatrach ne va pas arrêter les travaux de forage menés dans les puits-pilotes de schiste à In Salah. " Nous n'allons pas interrompre l'activité forage" des puits-pilotes de schiste à In Salah, a déclaré M. Sahnoun lors d'une conférence de presse animée hier à Alger. Selon lui, Sonatrach va achever dans quelques jours le forage du deuxième puits-pilote de schiste à Ahnet, après le premier déjà réalisé dans le même bassin. "Nous sommes sur le point d'achever cet ouvrage, c'est une question de quelques jours. Dés que nous terminerons, l'appareil (de forage) sera transporté vers un autre site d'exploration pour lequel il est programmé", a-t-il ajouté sans identifier le nom du deuxième bassin qui fera l'objet d'exploration après celui d'Ahnet. L'ex-vice président amont de Sonatrach s'est appuyé sur beaucoup d'exemples de pays qui ont fait le choix de recourir au gaz de schiste. Il citera entre autres l'Allemagne, la Pologne, l'Ukraine, la Grande-Bretagne (qui a commencé à l'exploiter tout en accordant des facilitations fiscales aux compagnies). " L'Arabie Saoudite dont la production de gaz et de pétrole est deux fois plus importante que l'Algérie a débloqué pas moins de 7 milliards de dollars pour cette énergie non conventionnelle. " A la question de savoir pourquoi d'autres pays qui importent du gaz n'y ont pas recouru, M. Sahnoun lancera : " Ils ont leur agenda, nous avons le nôtre, précisant par la même que Sonatrach maintiendra l'ensemble de ses projets en la matière. A propos de la compagnie pétrolière Total, le premier responsable du groupe a déclaré qu'elle n'a jamais été associée ni de près ni de loin au projet d'exploration du gaz de schiste. Une exploration qui permettra à l'entreprise algérienne d'avoir plus de visibilité sur la rentabilité économique. Enfin l'orateur annoncera que le groupe qu'il dirige compte relancer toutes les structures de communication, dont le club de la presse pour mieux faire passer et vulgariser les activités de Sonatrach.