Avant même d'être livré à la compagnie Tassili Airlines, un turbopropulseur Q400 de Bombardier a connu un problème de train d'atterrissage. Il est actuellement en réparation au Royaume-Uni, comme l'a rapporté la presse canadienne. C'est lors du trajet entre l'usine de Havilland de Toronto et Alger - qui doit se faire en plusieurs étapes vu la faible distance franchissable de l'avion - que l'incident est survenu. La porte de l'un des trains d'atterrissage n'a pu se refermer après un décollage à Santa Maria, aux Açores (Portugal), de sorte que l'appareil a dû rebrousser chemin et se poser en urgence. Les réparations, qui sont encore en cours, sont effectuées dans les ateliers du transporteur à Rabais Flybe, à Exeter, en Angleterre. Flybe exploite l'un des centres de service autorisés de Bombardier. L'avion, qui est encore la propriété de l'avionneur montréalais, devrait se diriger vers l'Algérie au cours des prochains jours. "A l'une des diverses escales pour faire le plein de carburant, l'équipage s'est rendu compte qu'il y avait des problèmes avec les portes du train d'atterrissage et c'est pour cela qu'ils ont décidé de passer chez Flybe pour faire une inspection et une réparation avant de livrer officiellement l'avion à Tassili Airlines", a expliqué un porte-parole de Bombardier Aéronautique, Marc Duchesne, au cours d'un entretien accordé à la presse canadienne. Par ailleurs, la compagnie nationale Tassili Airlines, qui ambitionne à devenir le deuxième transporteur public, n'est pas au bout de ses surprises avec sa commande auprès du constructeur canadien. Avant même d'être opérationnels chez Tassili, les Q-400 sont impliqués dans une série d'accidents. Le dernier en date s'est produit à l'aéroport de Copenhague lorsque l'un des Q400 du groupe aérien Scandinavian Airlines Systems (SAS) a procédé à un atterrissage d'urgence en raison d'un train d'atterrissage défectueux, avec 44 personnes à son bord. Il s'agissait du troisième incident en sept semaines à impliquer à cette entreprise et cet avion de transport régional. SAS avait annoncé, dans la foulée, que toute sa flotte de Q-400, acquise en 2000, au total 27, serait immobilisée jusqu'à nouvel ordre. Les rapports préliminaires des autorités danoises pointent du doigt un problème d'entretien. L'Agence européenne de la sécurité aérienne a, pour sa part, assuré que la conception des appareils de Bombardier n'était pas en cause. Le problème qu'a connu l'avion destiné à Tassili n'est pas du tout lié au problème de corrosion qu'il y a eu chez SAS, dans les deux premiers cas, et au niveau d'une bague de plastique déplacée dans le troisième cas. Enfin, après les accidents répétés, la confiance des clients de la compagnie canadienne a considérablement diminué. Tassili Airlines, va-t-elle utiliser les avions livrés par Bombardier, alors qu'ils sont déjà retirés du service dans les autres pays ?