L'Algérie met le paquet pour développer le tourisme. Le gouvernement a pris neuf nouvelles mesures pour encourager l'investissement dans le tourisme. Il a décidé d'offrir des terrains quasi-gratuitement, des taux d'intérêts bancaires réduits et des avantages fiscaux aux investisseurs pour construire de nouvelles infrastructures touristiques, moderniser les hôtels existants et réduire les prix des prestations liées au tourisme. Et c'est aussi le cas pour le tourisme thermal. En effet, le thermalisme reste un secteur peu exploité malgré la richesse du patrimoine thermominéral algérien. Mais l'Etat met les bouchées doubles pour exploiter ces richesses. Dans ce sens, un montant de 11,5 milliards de DA a été dégagé pour réaliser des études sur la réhabilitation de 50 sources thermales pour le quinquennat 2015-2019 parmi les 259 sources recensées en 2014, c'est du moins ce qu'a indiqué le directeur des stations et des activités thermales au ministère du Tourisme et de l'Artisanat, Djamel Alili. Cette enveloppe sera consacrée à la réalisation d'études pour la réhabilitation de 50 sources thermales et le développement des activités du tourisme thermal, a précisé le même responsable. Il a ajouté que 259 sites thermaux ont été recensés à la faveur d'une étude effectuée en avril 2014 afin d'actualiser la liste de ces sites. Un recensement remontant à 1985 fait état de 200 stations, a-t-il indiqué. Ces études ont permis, selon le même responsable, de procéder à la classification de ces sites selon leurs caractéristiques pour la réalisation de projets touristiques au titre du plan quinquennal 2015-2019". M. Alili a révélé également que 18 projets de réalisation de stations thermales étaient en cours de réalisation alors que 14 autres projets étaient à l'arrêt pour des raisons liées aux autorisations où au financement". Concernant les opérations de réhabilitation relevant du secteur public, le même responsable a fait savoir que les pouvoirs publics ont consacré "12 milliards de DA pour la modernisation de 8 stations thermales dont celles de Hammam Righa (Ain Defla), le centre de thalassothérapie de Sidi Fredj (Alger), Hammam Guergour (Sétif) et Hammam Salihine (Biskra).
Modernisation du complexe de Hammam Salihine, une expérience modèle Le complexe de Hammam Salhine a bénéficié d'une enveloppe d'un milliard de DA pour sa réhabilitation et sa modernisation, selon son directeur Amara Mohamed. Ce montant a été affecté, selon le même responsable, "aux travaux d'extension, de modernisation et d'équipement de ce complexe qui s'étend sur une superficie de 30 hectares. Le complexe bénéficiera également d'une opération de rénovation totale des structures d'hébergement (chambres, restaurants, salles de soins...), a-t-il indiqué. Le complexe thermal Hammam Salihine recèle d'importants atouts touristiques qui lui valent une forte affluence de touristes tout au long de l'année, a encore soutenu M. Amara. Dans le cadre d'un partenariat avec l'Office national algérien du tourisme (ONAT) et des représentants des œuvres sociales de certains secteurs, le complexe thermal Hammam Salihine accueille tout au long de l'année des fonctionnaires et leurs familles, a-t-il ajouté. Pour le directeur de l'ONAT de Biskra, il s'agit d'encourager le tourisme intérieur à travers des partenariats avec les œuvres sociales de différents secteurs et de permettre aux citoyens de découvrir leur pays à des prix concurrentiels. Précisant que la capitale des Ziban recelait de nombreuses sources thermales, le responsable a souligné la nécessité de tirer profit de cette richesse touristique pour réaliser des complexes thermaux. Il convient de signaler que les sites qui abritent les stations thermales se situent en général dans des régions marquées par une nature splendide et hautement appréciée de curistes en quête de bien-être et de quiétude. De l'avis de plusieurs spécialistes, les eaux thermales présentent des propriétés thérapeutiques exceptionnelles scientifiquement reconnues dans le traitement de nombreuses pathologies notamment les rhumatismes, les maladies respiratoires, les dermatologies, les affections des voies urinaires, les maladies cardio-vasculaires et autres. Pour cette raison les responsables de ces centres veulent redoubler d'efforts pour promouvoir le thermalisme et pouvoir investir le marché mondial pour drainer des touristes, notamment des pays du voisinage. Donc cette opération de modernisation de ces stations thermales s'inscrit dans le cadre de la politique mise en œuvre par le secteur en vue de la relance du tourisme curatif et la promotion de la destination Algérie. De ce fait, le tourisme pourra-t-il remplacer les hydrocarbures ? Une chose est sure, quand on veut, on peut !