L'essentiel du contenu du message adressé à la nation mardi par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, à l'occasion du double anniversaire de la création de l'UGTA et la nationalisation des hydrocarbures, le 24 février, portant sur nombre de volets et de questions de l'heure tant sur le plan économique, social que politique, se veut une autre ouverture dans un paysage économique nouveau. Un processus appelé à se développer plus rapidement en raison des besoins immédiats du pays, d'une part, et de la chute des revenus pétroliers, d'autre part. L'objectif de la période qui s'ouvre est de poursuivre et renforcer le déroulement des réformes, la diversification de l'économie nationale qui demeure une priorité dans le programme politique du Chef de l'Etat afin d'exploiter tout le potentiel de croissance que recèlent plusieurs secteurs créateurs de richesses et d'emplois, et de renforcer la résilience de l'économie nationale, notamment aux chocs externes. Cette diversification que préconise le Chef de l'Etat a de fait pour préalable fondamental la mobilisation des différentes catégories sociales et économiques autour d'une activité rentable et aussi autour des problèmes sociaux et professionnels, dont la solution, c'est évident, peut être un facteur de préservation du climat social et de mobilisation autour d'un véritable renouveau économique susceptible de combler le déficit des revenus pétroliers. Eclatant message présidentiel qui tend également à recentrer le débat sur l'essentiel, c'est- à- dire l'avenir socioéconomique du pays et les règles de conduite sociale. Une priorité dans le programme politique qui ne manque pas de vision, le retour à ce qui est susceptible d'apporter une valeur ajoutée et une alternative aux hydrocarbures à travers la revalorisation du potentiel économique du pays: industrie, agriculture, tourisme et autres richesses naturelles non encore exploitées. La création de richesses et d'emplois constitue la préoccupation centrale du programme quinquennal 2015-19. L'effort porterait, selon le Plan d'action du gouvernement, sur les actions à court et long termes pour la prise en charge de la population active actuellement non occupée, et sur des mesures de relance de l'investissement productif en vue de répondre aux besoins nouveaux de la société algérienne. Dans ce contexte, le Chef de l'Etat a souligné que : "Le développement n'a de sens que s'il contribue à améliorer les conditions de vie de la population à travers l'ensemble du territoire national, notamment de ceux qui créent de la richesse, à savoir les travailleurs dans toute leur diversité. C'est l'accès du plus grand nombre à la prospérité qui conforte notre sécurité nationale dans son environnement régional et mondial fortement perturbé et porteur de menace. Ce contexte, chargé de risques et d'incertitudes, nous commande impérativement de consolider la stabilité du pays par une vigilance accrue contre toute menace d'où qu'elle vienne, notamment la lutte contre le terrorisme et le crime transnational organisé et la défense de notre économie nationale contre toutes les formes de prédation et d'atteintes criminelles." Exigence de l'heure, le Chef de l'Etat insiste qu'il faudra, dans tous les grands secteurs de production, favoriser le développement des exportations dans le but d'assurer la relève des hydrocarbures. C'est dire combien il est demandé au gouvernement de faire dans des investissements à consentir dans l'industrie, l'agriculture et le tourisme afin de satisfaire les besoins et les perspectives, en dépit d'une conjoncture défavorable. Compte tenu de cette conjoncture, et de la complémentarité des objectifs assignés à chaque secteur, la stratégie d'investissement a été abordée par le message du Chef de l'Etat dans sa globalité de manière à redimensionner chacune des activités à venir en fonction des besoins de l'économie nationale. Et pour répondre à ces orientations, l'action du gouvernement devra avoir pour objectif d'opérer une refonte totale des structures anachroniques qui caractérisent la sphère économique et d'aménager de nouvelles mesures et structures plus adaptées au contexte économique algérien. Très certainement, l'avenir quinquennal va contribuer à raffermir cette orientation. Les perspectives de diversification de la production nationale, l'exploitation rationnelle des ressources naturelles, sont aujourd'hui plus prometteuses. En effet, l'économie du pays s'est créée une telle dynamique que son développement est assuré d'aller en s'accentuant à l'horizon 2019. Cette évolution a pour objectif: l'accroissement des capacités de production dans le but de répondre essentiellement à la demande nationale : le renforcement de l'intégration intersectorielle et l'acquisition de nouvelles technologies, le renforcement de la capacité et des moyens destinés à la réalisation des investissements productifs.