"Une loi sur le secteur de l'énergie nucléaire sera mise en place l'année prochaine", a déclaré le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, en marge du sommet des chefs d'Etat de l'Opep en Arabie saoudite. Cette annonce reportée par le quotidien en ligne " tout sur l'Algérie", démontre la détermination de l'Algérie pour se doter de l'énergie nucléaire civile. L'Algérie qui a déjà signé un accord avec les américains afin de renforcer la coopération dans le domaine de la formation et de la recherche avec le projet d'un Institut algérien de génie nucléaire, veut installer le cadre législatif adéquat pour réaliser son projet. M. Khelil a indiqué qu'un projet de loi sera soumis au gouvernement et au Parlement, l'année prochaine. Ce dernier porte sur l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire. Il s'agit d'une loi qui va réorganiser le secteur en introduisant les aspects de régulation sur la sûreté et la sécurité nucléaires. Il consistera, en outre, à mettre en place une agence de sûreté et sécurité nucléaires en Algérie. Par ailleurs M. Khelil a indiqué que l'Algérie pourrait commencer à construire sa première centrale nucléaire dans une dizaine d'années. " Nous n'avons pas besoin d'avoir d'énergie nucléaire en ce moment parce que nous avons du pétrole et du gaz en quantités importantes", a-t-il souligné. "La construction d'une centrale ne pourrait se faire que dans quelques années parce que l'Algérie n'a pas une loi régissant l'énergie nucléaire. Notre pays doit former des compétences et aura à choisir un endroit loin des habitations et à l'abri des tremblements de terre. L'énergie nucléaire est un peu spéciale. La sécurité des installations est importante", a ajouté le ministre de l'Energie. Ce dernier n'a fourni aucune indication sur le pays avec lequel l'Algérie entend conclure un partenariat dans le nucléaire. Les Français sont intéressés par une telle coopération mais les Algériens ont signé, en juillet dernier, un accord avec les Américains. Le gouvernement algérien mène également des discussions avec l'Afrique du Sud, la Chine, la Russie et l'Argentine. A propos de la création d'une agence de sûreté et de sécurité nucléaires, Chakib Khelil a affirmé que cette dernière sera puissante et autonome et disposera des moyens financiers nécessaires à l'application du programme nucléaire civil. Le ministre précisera, également, que cette agence sera séparée de l'entité chargée de la recherche dans ce domaine, et aura comme mission de fixer les modalités d'obtention des permis de création de centrales nucléaires et d'assurer l'application de la réglementation et des normes en la matière. Pour rappel, Alger et Washington ont signé le 9 juin dernier un protocole d'accord dans le domaine de la coopération nucléaire. Cet accord prévoit la mise en place des mécanismes de coopération et d'échanges multiformes à travers notamment la formule des laboratoires sœurs. Il permettra aux organismes et centres de recherche algériens opérant dans le secteur nucléaire de quantifier les résultats, de mesurer les expériences engrangées et de bénéficier de l'expertise et des avancées technologiques des Etats-Unis, à travers un programme de coopération et des actions de partenariat.