En 2007, le gouvernement avait indiqué son intention de lancer un programme nucléaire destiné à des fins civiles. Une telle stratégie est destinée notamment à doter le pays de nouvelles énergies, pour préparer l'après pétrole. Et c'est un pari réussi pour le gouvernement algérien. Sa détermination pour se doter de l'énergie nucléaire civile se confirme. Le gouvernement prévoit, en effet, la mise en place, dès 2008, d'une nouvelle loi sur l'énergie atomique réglementant la construction de centrales nucléaires et la mise en place d'une Agence nationale pour la sécurité nucléaire, selon des informations publiées, hier, par le quotidien du Golfe El-Khaleedj qui cite des sources gouvernementales. Ce projet de loi, qui va réorganiser le secteur de l'énergie en introduisant les aspects de régulation sur la sûreté et la sécurité nucléaires, sera, prochainement, soumis au gouvernement et au Parlement. Ce dernier porte sur l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire. Cependant, l'Agence centrale pour la sécurité atomique, dont le rôle consistera à contrôler l'utilisation des ressources énergétiques et la production des centrales, devrait voir le jour prochainement afin de garantir la sécurité des installations. Le gouvernement algérien souhaite construire, à l'horizon 2028, dix réacteurs nucléaires. Ces informations confirment les dernières déclarations du ministre de l'Energie et des Mines Chakib Khelil, tenues en novembre dernier en marge du sommet de l'Opep à Riyad, en Arabie Saoudite. "Nous devrons avoir une loi qui organise le secteur. Cela va être fait l'année prochaine", avait indiqué le ministre. Ce dernier a affirmé, par ailleurs, que l'agence de sûreté et de sécurité nucléaires, sera puissante et autonome et disposera des moyens financiers nécessaires à l'application du programme nucléaire civil. Le ministre précisera, également, que cette agence sera séparée de l'entité chargée de la recherche dans ce domaine, et aura comme mission de fixer les modalités d'obtention des permis de création de centrales nucléaires et d'assurer l'application de la réglementation et des normes en la matière. L'Algérie, rappelons-le, a déjà signé des accords dans le nucléaire civil avec les Etats-Unis et la France. Ces accords prévoient la mise en place des mécanismes de coopération et d'échanges multiformes à travers notamment la formule des laboratoires sœurs. Ils permettront aux organismes et centres de recherche algériens opérant dans le secteur nucléaire de quantifier les résultats, de mesurer les expériences engrangées et de bénéficier de l'expertise et des avancées technologiques des deux pays, à travers un programme de coopération et des actions de partenariat.