Le diabète menace de plus en plus la population algérienne. Selon les chiffres avancés par le professeur Z. Arbouche et le président de l'association des diabétiques de la wilaya d'Alger, Fayçal Ouhadda, plus de 500 nouveaux cas de diabète sont recensés chaque année dans la wilaya d'Alger et 15.000 cas au niveau national. ''En 2014, il y a eu 576 nouveaux cas de diabète recensés au niveau de la wilaya d'Alger contre 562 en 2013'', a-t-il souligné dans son intervention à l'occasion d'une journée d'études sur le thème du ''médecin généraliste et diabète'', organisée par la Direction de la santé et de la population de la wilaya d'Alger. Selon M. Ouhadda, le nombre de nouveaux cas enregistrés dans la wilaya a baissé en quelques années, car il était de 670 en 2007 et de 782 en 2008. En chiffres cumulés, le président de l'association a indiqué que 30.000 cas de diabète ont été dépistés entre 1993 à 2014 dans la même wilaya. Au niveau national, 15.000 nouveaux cas sont détectés chaque année et la prise en charge d'un seul patient revient à 14.000 DA par mois, ce qui nécessite, selon M. Ouhadda la généralisation de l'assurance sociale à tous les malades pour se procurer des médicaments et accéder aux soins. De son côté, le professeur Z. Arbouche, chef du service de diabétologie au CHU de Beni Messous à Alger, a souligné qu'il y a ''environ 2 millions de diabétiques de type II en Algérie. Les diabétologues du pays ne peuvent pas soigner toute cette population d'où l'intérêt du rôle du médecin généraliste appelé à faire du dépistage et de la prise en charge des malades''. Pour les spécialistes, si le nombre de diabétiques ne cesse d'augmenter en Algérie, c'est en raison de la persistance de plusieurs facteurs à risque dont principalement l'obésité. Pour venir à bout de ce problème de santé publique, les spécialistes appellent à l'urgence d'instaurer une stratégie efficace qui commencerait par la lutte contre l'obésité, le renforcement des moyens de prévention, à travers l'éducation sanitaire des citoyens et le diagnostic précoce de la maladie. Il est à rappeler que le ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière a annoncé récemment un programme sectoriel de lutte contre les facteurs déclencheurs des maladies chroniques qui se propagent de façon inquiétante en Algérie.