La Journ�e mondiale de lutte contre le diab�te a eu un grand �cho cette ann�e. Un week-end durant, ils �taient nombreux � s�impliquer dans les activit�s de sensibilisation � cette pathologie. Initi� par le laboratoire danois, Novo Nordisk, le village des diab�tiques �Unis pour changer le diab�te� aura rassembl� des centaines de personnes sur l�esplanade de l�office Riadh-El- Feth. Explorons le village. Wassila Zegtitouche - Alger (Le Soir) - Le diab�te est l�une des maladies chroniques les plus courantes chez les enfants. Le th�me de la campagne de cette ann�e �Le diab�te chez les enfants et les adolescents � a int�ress� plus d�un. La campagne, cette ann�e, passe par une meilleure compr�hension des habitudes de vie et des m�canismes biologiques favorisant le diab�te. Malgr� les pluies enregistr�es dans la soir�e de mercredi � jeudi, les organisateurs ont redoubl� d�efforts pour monter le village du diab�tique. Ce dernier est organis� en plusieurs espaces, am�nag�s en ateliers de sensibilisation au diab�te et � l�importance de la pratique d�un sport pour mieux g�rer la pathologie. �L�objectif de ces deux journ�es est de lutter, ensemble, dans un esprit de communaut�, contre le diab�te�, estime M. Jean- Paul Digy, directeur g�n�ral de Novo Nordisk-Alg�rie. Il expliquera que �ce village est con�u pour �duquer adultes et enfants, tout en fournissant des moyens uniques et actifs d�apprentissage du diab�te�. Plusieurs activit�s ont �t� planifi�es pour cette journ�e. Une mani�re de renforcer l�action de sensibilisation. Ainsi, m�decins et diab�tologues �taient pr�sents au village pour expliquer que le diab�te de l�enfant est encore m�connu et son importance sous-estim�e. Souvent, la gravit� des risques et ses complications sont ignor�es et sous-estim�es. Pour mieux comprendre le diab�te Chaque jour, des centaines d�enfants sont reconnus porteurs du diab�te de type 1, exigeant l�injection de doses quotidiennes d�insuline et le contr�le de leur glyc�mie. L�absence de diagnostic pr�coce du diab�te de l�enfant peut �tre fatale ou entra�ner des complications c�r�brales importantes, rappellera le directeur g�n�ral de Novo Nordisk. A cet effet, un atelier de d�pistage a vu d�filer � longueur de journ�e de jeudi des centaines de personnes. Ces derni�res ont b�n�fici� d�un d�pistage gratuitement et prises en charge par une �quipe sp�cialis�e. Ainsi, les ateliers di�t�tiques, �ducation et activit�s ludiques, g�r�s par des sp�cialistes en endocrinologie, diab�tologie et ophtalmologie, auront permis aux visiteurs d�obtenir les conseils, informations et orientations n�cessaires concernant la maladie comme le fait de promouvoir des styles de vie saine afin de pr�venir le diab�te de type 2 chez l�enfant et r�duire l�acidoc�tose. Le pr�sident de la Soci�t� alg�rienne de diab�tologie, le Pr Khalfa, � l�occasion, a mis l'accent sur le r�le des m�decins, des sp�cialistes et de la soci�t� civile en mati�re de sensibilisation en vue d'une meilleure prise en charge des personnes atteintes de diab�te. �Des programmes de pr�vention sont �labor�s par le minist�re de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re �, mentionnera, au passage, la repr�sentante de ce d�partement. De ce fait, la prise en charge des malades est ainsi assur�e � travers des Maisons du diab�te, cr��es dans toutes les wilayas du pays. Enfin, dans le but d�une r�duction de la mortalit� infantile li�e au diab�te �la mise en place d�une clinique mobile permettant de soigner les enfants atteints, sillonnera sillonnera le pays tr�s prochainement�. C�est, du moins, l�objectif de Novo Nordisk. 5000 cas de diab�te infantile � Alger S�dentarit�, mauvaises habitudes alimentaires, facteurs g�n�tiques sont autant de facteurs �incrimin�s � dans l�augmentation du taux de diab�te infantile. On apprendra que 5 000 enfants atteints du diab�te ont �t� recens�s au niveau d'Alger, selon le Pr Farida Menadi Lacete, chef d�unit� diab�tologie au CHU Nafissa-Hamoud (ex-Parnet) et pr�sidente de l�Association des diab�tiques d'Alger. Cette derni�re pr�cisera que pr�s de �80 % de ces enfants sont trait�s dans le secteur public et 20 % dans le priv�. En outre, 10 % des nouveaux cas de diab�te chez l'enfant sont recens�s chaque ann�e, dont 800 nouveaux cas de diab�te infantile dans le seul h�pital Parnet. Il faut savoir que 3 � 4 nouveaux cas sont diagnostiqu�s mensuellement. Hormis les facteurs h�r�ditaires et environnementaux, le Dr Lacete abordera le dysfonctionnement dans l'alimentation de la m�re durant la grossesse. �L'�tat de ces malades requiert une trith�rapie, � savoir le contr�le de la glyc�mie, l'utilisation de l'insuline et l'incitation des enfants � la pratique du sport�, dira la sp�cialiste. Elle rappellera les signes pr�curseurs �vidents dans le diab�te infantile. Ainsi, une fr�quente envie d�uriner, une soif excessive, la perte de poids et la fatigue �sont parfois totalement ignor�s�, et le diab�te est ainsi confondu avec la grippe ou reste non diagnostiqu�. Pour sa part, Jean-Paul Digy affirme que le nombre de diab�tiques � travers le monde a atteint 250 millions. Un nombre susceptible d�augmentation dans les ann�es � venir. Les pays en d�veloppement viennent en t�te de liste, avec 80 % de cas en Afrique uniquement. M. Didy mettra l�accent sur l�imp�ratif du diagnostic pr�coce, pour un meilleur traitement de la maladie. Selon ce dernier, �90 % des diab�tiques courent le risque d'une amputation, alors que seulement � 6 % sont bien soign�s�. Evoquant le co�t du traitement, M. Digy rappellera que �le plus co�teux reste la prise en charge�. Encourager l�activit� physique Comment l'activit� physique quotidienne peut-elle nous pr�munir, voire nous gu�rir, de maladies telles que l'ob�sit� et le diab�te. Dans ce sens, le Pr Mansour Preuri a insist� sur la la lutte contre les facteurs aggravants comme l'ob�sit�, la s�dentarit� et l'alimentation riche en lipides, en glucides et en prot�ines. Au sein de l�atelier r�serv� � l�activit� physique, le Dr Hamoudi, sp�cialiste en m�decine du sport au CNMS d�Alger, �tait pr�sent pour prodiguer ses conseils. Il faut savoir que la pratique sportive quotidienne permet non seulement d'�viter l'apparition de maladies telles que le diab�te, mais aussi de contrecarrer les effets de la maladie d�j� d�clar�e. L�activit� physique exerce une action positive sur l�organisme de l�enfant diab�tique, tout en participant � la r�gulation de son �quilibre psychologique. Le stress est ainsi banni, renfor�ant la confiance en soi et facilitant l�int�gration sociale. Et, afin d�encourager l�activit� physique. Khiar Mustapha, diab�tique de 54 ans, insulino-d�pendant depuis 20 ans, expose avec beaucoup de fiert�, troph�es et attestations. Ayant particip� � plusieurs marathons en Alg�rie et � l��tranger, d�tenteur de plusieurs titres, Mustapha a voulu �prouver que la maladie ne constitue pas un handicap pour la pratique du sport�. Un exemple � suivre ! Enfin, �une marche symbolique� sur un circuit de 2 km �tait pr�vue durant la journ�e de vendredi. La participation �tait ouverte � tous.